Eric Houndété !Voici un homme qui aurait pu être notre président, ne fussions-nous sous le charme du rêve des peuples qui attendent le miracle de l’extérieur.
En effet, ce Béninois effectif réunit toutes les conditions pour présider à nos destinées.
Il a mené et mène une carrière politique nationale depuis plus d’une dizaine d’années. Depuis plus d’une dizaine d’années, il a exercé et exerce un mandat électif. Il est député à l’Assemblée nationale, membre d’un parti, lui aussi membre d’une alliance qui ambitionne d’unir le plus grand nombre de Béninois autour de la noble tâche de son développement.
Il a été de toutes les luttes pour la défense de la nation, le respect de l’État de droit, de la bonne gouvernance, et des droits de l’homme.
Il est toujours à l’écoute de ses électeurs, et au-delà d’eux, du peuple béninois tout entier.
Au cours des dix dernières années, son nom a retenti régulièrement dans l’opinion et dans les médias comme étant le chevalier fidèle rappelant à l’ordre le gouvernement dans ses manquements politiques, ses injustices sociales et ses excès antidémocratiques. Dans la lutte pour l’enracinement de la démocratie béninoise, il a écrit ses lettres de noblesse avec une application remarquable. Son énergie indomptable est à la mesure de son patriotisme
Au fil des années, il a engrangé une mine d’expériences dans la connaissance des hommes et de la vie politique nationale. Il a été au contact réel des populations. Il a partagé les souffrances et les espoirs du peuple.
Béninois de naissance et de fait n’ayant servi aucune autre nation que le Bénin, il n’est pas de ceux qui découvrent le Bénin dans le cadre des élections présidentielles placées sous le signe messianique de l’extraversion. Il a toujours vécu aux côtés du et parmi le peuple dont il connaît le moindre battement de cœur, la moindre palpitation de l’âme. Du Bénin, il parle plus d’une langue nationale, et son identité nationale ne se drape pas dans les seules apparences vestimentaires, mais touche aussi et surtout à l’âme d’un terroir dans sa dimension mentale et symbolique. Son intérêt pour le pays n’a aucune exclusive — ni religieuse ni régionaliste.
Bref, nous avons en la personne d’Éric Houndété, un patriote confirmé, effectif, expérimenté, doté d’une vision et d’une énergie capables de faire bouger le pays. Mais à condition que le pays soit lui-même, à l’instar des Dragons ou des Tigres d’Asie, doté de l’éthique et de la volonté du travail. Un pays ne peut prospérer et se libérer que dans et par le travail de sa population. Le principe moteur de la prospérité socioéconomique d’une nation — car la réussite ne peut être seulement économique — réside dans sa libido operandi.
L’idée selon laquelle, un seul homme, de préférence venu d’ailleurs, disposerait des plans et de la solution pour transformer un pays relève d’un fantasme messianique. C’est le propre des peuples infantiles, immatures et paresseux, qui confient tout à Dieu, aux autres, au Messie, au lieu de prendre leur destin en main comme Singapour, Taiwan, Hong Kong, etc. Et celui qui incarne ou propose une telle idée est un imposteur malicieux, qui a d’autres idées en tête que la prospérité du pays qu’il veut saisir, comme un tigre saisit sa proie. Voilà que le bonheur du Bénin va venir de l’un de ses fils géniaux venu du pays des blancs ! Comment se laisser aller à croire une telle fable une seconde, si l’on est un peuple épris de maturité ? Un peuple qui croise les bras et ne fait rien par lui-même, peut-il espérer aller de l’avant par le génie supposé d’un seul homme ? Et que dire si ce génie prétendu ne connaît pas ce peuple dans sa mentalité et son âme profondes ? La science économique est-elle synonyme de leadership ? Combien de peuples au monde, par ces temps post-bibliques, ont fait des miracles en suivant un étranger génial, sans travailler par eux-mêmes ? Pur fantasme infantile, qui se transforme vite en cauchemar…
C’est malheureusement de ce fantasme pour grands enfants que Eric Houndété est la victime. Et avec lui, le Bénin tout entier !