Flow My Tears – John Dowland

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Flow, my tears, fall from your springs!
Exiled for ever, let me mourn;
Where night’s black bird her sad infamy sings,
There let me live forlorn.

Down vain lights, shine you no more!
No nights are dark enough for those
That in despair their lost fortunes deplore.
Light doth but shame disclose.

Never may my woes be relieved,
Since pity is fled;
And tears and sighs and groans my weary days
Of all joys have deprived.

From the highest spire of contentment
My fortune is thrown;
And fear and grief and pain for my deserts
Are my hopes, since hope is gone.

Hark! you shadows that in darkness dwell,
Learn to contemn light
Happy, happy they that in hell
Feel not the world’s despite.



Coulez mes larmes, jaillissez de vos sources !

Exilé à jamais : laissez-moi me plaindre ;

Là où l’oiseau noir de la nuit

Chante sa triste infamie,

Laissez-moi vivre dans la solitude.

Cessez, vaines lumières, ne brillez plus sur moi !

Nulle nuit ne peut être assez sombre pour ceux

Qui pleurent leur fortune perdue dans le désespoir.

La lumière ne révèle que honte.

Jamais mes douleurs ne s’apaiseront,

Car la pitié a fui,

Et les larmes, les soupirs et les gémissements

Ont dépouillé mes jours las de toute joie.

Du plus haut sommet du contentement,

Ma fortune a été jetée bas ;

Et la peur et l’affliction et la peine sont mon lot

Et mes espoirs, puisque l’espoir est parti.

Écoutez, ombres qui vous mouvez dans l’obscurité,

Apprenez à mépriser la lumière

Heureux, heureux ceux qui en enfer

Ne ressentent pas le dépit de ce monde.

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