
LE COMPLOTISME, QU’EST-CE QUE C’EST ET POURQUOI L’ASSUMER ?
par Philippe Noudjènoumè
Qu’est-ce que c’est le complotisme ou la théorie du Complot ?
Le « complotisme », ou théorie du complot, voilà un concept qui s’invite actuellement dans le débat sur le COVID-19 et sa fameuse injection appelée « Vaccin anti-COVID». En quels termes se présente le débat ? Les partisans forcenés de « vaccin » comme seule alternative à l’expansion de la pandémie du COVID-19, ne trouvent d’autre argument, pour convaincre les résistants, que de les taxer de « Complotistes » ou partisans du complotisme.
Alors on se pose la question suivante : Qu’est-ce que c’est le complotisme ou théorie du complot ?
On attribue à Karl Popper (La Société ouverte et ses ennemis -1945-) d’avoir défini, pour la première fois, la théorie du complot. Selon l’auteur, c’est la théorie selon laquelle un « événement politique est causé par l’action concertée et secrète d’un groupe de personnes qui avaient intérêt à ce qu’il se produise, plutôt que par le déterminisme historique ou le hasard ».
Selon Peter Knight, de l’université de Manchester, le complotisme met en scène « un petit groupe de gens puissants [qui] se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des événements » afin d’obtenir ou de conserver une forme de pouvoir (politique, économique ou religieux) ».
Au regard de cette définition, on tire les conclusions que le complotisme se conjugue avec la « manipulation des masses », par un « petit groupe, décidé à influer sur les évènements, à en prendre le contrôle ou à les provoquer, de façon secrète, afin de prendre ou de conserver un pouvoir politique, et/ou économico-financier, et/ou culturel, etc. Le groupe conspirateur étant typiquement minoritaire, élitiste et/ou sectaire et utilise des moyens politiques, financiers, militaires, psychologiques et/ou scientifiques »- https://fr.m.wikipedia.org/wiki).
La caractéristique de cette théorie, c’est que l’objectif qui est poursuivi va à l’encontre des intérêts de la majorité des populations, ce qui amène les auteurs à recourir à des actions illégales, illégitimes camouflant des intérêts inavoués ; ou pour être simple, les intérêts officiellement avoués sont à l’opposé de ceux réellement poursuivis. Autrement dit, derrière chaque grand événement engageant le destin des peuples, des nations, se trouve l’action des intérêts camouflés des puissants, contraires aux intérêts des peuples.
En fait « les théories du complot témoignent d’une méfiance généralisée à l’égard de la parole officielle, celle autour de laquelle se cristallise l’opinion dominante d’une société. Certaines couches de la société ne s’accommodent pas des explications que fournissent les autorités et se mettent en quête d’autres explications. Les seules qui trouvent grâce à leurs yeux obéissent invariablement à un même scénario : les autorités publiques mentent, leurs porte-parole attitrés aussi (universitaires, journalistes, « experts » en tout genre) et cet ensemble de contre-vérités qu’on jette en pâture à la société vise à occulter l’existence de trames secrètes qui profitent à une minorité (les conspirateurs) mais nuisent à la majorité (les victimes de la conspiration) » ( univ-tln-fr/spip.php Alessandro LEIDUAN « La théorie de complot à l’heure de la pandémie Covid-19 »).
Voilà pour la théorie.
Pendant longtemps, les partisans de la théorie de complots sont taxés de marginaux, mais un sondage réalisé en 2018 par l’IFOP pour le compte de la Fondation Jaurès et du site Conspiracy Watch, révèle que 79 % des Français croyaient aux « théories du complot » !
En quoi ce débat sur le complotisme intervient-il à propos des débats sur le COVID-19 ?
Selon un sondage effectué le 28 mars 2020, l’institut de sondage, IFOP, la Fondation Jean Jaurès et le site Internet Conspiracy Watch « L’Épidémie dans l’épidémie : thèses complotistes et Covid-19 », plus d’un quart des Français croient au complot ». Autrement dit, ils croient fermement que le CORONAVIRUS est créé pour des intérêts inavoués.
Alors les complots contre les peuples et nations existent-ils ? Les porte-paroles des puissants n’hésitent pas à traiter de « fake news » tout ce qui a rapport à des complots tramés contre les peuples.
Peut-on ne pas croire au Complot permanent lorsque nous observons la situation mondiale ? Lorsque devant nous, les Américains sous Bush, ont inventé le prétexte de la possession d’une « soi-disant arme de destruction massive » par Saddam Hussein pour, envahir l’Irak avec à la clé des millions de morts et la désarticulation actuelle de ce pays ? Peut-on croire à autre chose qu’un Complot lorsque Sarkozy, Obama et autre Tony Blair envahissent la Lybie, tuent le leader Kadhafi et détruisent ce pays ? Peut-on penser à autre chose qu’à un Complot contre l’Afrique, la Conférence de Berlin de 1885 qui partagea l’Afrique sans la présence des Africains ? Et l’esclavage et la traite négrière ? La guerre française au Sahel sous un faux prétexte de « djihadisme » et qui permet à la France de venir occuper militairement le Sahel, est-ce autre chose que le « Complot » ? Les Présidents africains que l’on mijote dans les arcanes de l’Elysée et que l’on nous débarque pour gouverner nos pays, n’est-ce que du complot ?
Les Révélations de Wikileaks ne sont-elles pas là pour indiquer que le monde est l’objet de Complots permanents de la part des puissants de ce monde ? Les plans élaborés par les Grandes puissances pour le maintien des zones d’influence ou de repartage du monde et ce à l’insu des peuples et nations, qu’est-ce que c’est ?
Le Monde est sous complots permanents ! Et ceux qui le nient sont ou ceux à qui profitent ces complots ou qui sont les acteurs de ces complots.
Venons-en à la question de CORONAVIRUS.
Selon les enragés du « vaccin anti-Covid », toute expression de doute vis-à-vis de leur produit est complotiste. Mais pourquoi veut-on enlever à l’homme sa raison de croire et de douter ? Surtout qu’il s’agit du corps et de la vie de chacun.
Des interrogations importantes qui défient l’entendement, font voir un complot derrière cette histoire.
La première : Pourquoi face à une pandémie, la première réaction n’est pas d’aller rechercher des solutions médicales de guérison alternative et on recourt uniquement à un vaccin ?
La deuxième : Pourquoi doit-on obliger à faire vacciner une population tout entière d’une maladie qui ne provoque jusque-là qu’à peine 0,3% de morts dans la population, et ce depuis un an et demi ?
La troisième : Pourquoi les acteurs font-il signer aux victimes, des clauses d’irresponsabilité ?
La quatrième : Peut-on nous dire les raisons profondes qui poussent nos gouvernants et ce, en dépit de la science, à inoculer à leurs populations, des produits non encore validés, en transformant ces populations en cobayes involontaires pour les Big Pharma ?
En résumé, il y a trois grandes défaillances dans le débat actuel. La première est d’ordre épistémologique : il s’agit de rejet de tout doute scientifique, refus de toute contradiction taxée de tous les noms « complotiste, indiscipliné, anti-Vax, ». Or, sans le droit de douter, plus de science. La deuxième est d’ordre éthique. En effet, dans le domaine de la santé, l’éthique universelle impose la nécessaire observance du principe de précaution ; s’agissant surtout de la vie humaine. Ici c’est non ; tant pis pour ce qui pourrait arriver dans le futur. La troisième, c’est la mise en avant de la force des Etats, de leurs armées, de leur justice, de leur parlement, des entreprises qui tiennent le ventre des hommes, pour contraindre ces hommes à aller dans une aventure sans lendemain. Et la liberté humaine ? Et le droit de disposer librement de son corps, qu’en faisons-nous ? Ce sont là de graves problèmes humains qui se posent aujourd’hui. Cette histoire se révèle, un énorme complot contre l’Humanité (dans l’être de chacun, sa vie, sa liberté) et dont on ne connaîtra les conséquences que les années à venir. Et le Bénin, et l’Afrique (encore une fois, avec la crédulité et la docilité légendaires des Africains, avec la vénalité des gouvernants cupides) en paieront encore, peut-être, le prix le plus fort.
Et ce sera peut-être trop tard.
Cotonou, le 26 Août 2021.
Philippe NOUDJENOUME
