
Les Nigérians se rendent aux urnes aujourd’hui pour élire un nouveau président et 468 législateurs fédéraux. Il s’agit de la première phase des élections générales de 2023, le scrutin du gouverneur et de l’assemblée d’État se tenant dans deux semaines.
Les élections générales de cette année sont les septièmes depuis le rétablissement de la démocratie dans le pays. Les élections précédentes ont eu lieu en 1999, 2003, 2007, 2011, 2015 et 2019.
Les 18 partis enregistrés présentent des candidats aux élections d’aujourd’hui, les plus enthousiastes de l’histoire politique contemporaine du Nigéria.
Les candidats à la présidence et leurs partis sont Christopher Imumolen (Accord), Hamza Al-Mustapha (AA), Omoyele Sowore (AAC), Dumebi Kachikwu (ADC), Yabani Sani (ADP), Bola Tinubu (APC), Peter Umeadi (APGA) , Princesse Ojei (APM) et Charles Nnadi (APP).
Les autres sont Sunday Adenuga (BP), Peter Obi (LP), Rabi’u Kwankwaso (NNPP), Felix Osakwe (NRM), Atiku Abubakar (PDP), Kola Abiola (PRP), Adebayo Adewole (SDP), Ado Ibrahim Abdulmalik ( YPP) et Dan Nwanyanwu (ZLP).
Malgré l’éventail des candidats à la présidence, les analystes et les observateurs de la démocratie nigériane ont cependant qualifié l’élection de course à quatre chevaux entre MM. Tinubu, Atiku, Obi et Kwankwaso.
Quoi qu’il en soit, celui qui sortira vainqueur du concours d’aujourd’hui sera assermenté le 29 mai pour un mandat de quatre ans afin de succéder au président Muhammadu Buhari dont le deuxième mandat expire ce jour-là.
D’autre part, plus de 4 000 candidats se présentent aux élections dans les deux chambres de l’Assemblée nationale. Alors qu’environ 1 100 candidats briguent 108 des 109 sièges au Sénat, un total de 3 057 candidats se disputent les 360 sièges à la Chambre des représentants. Les élections n’auront pas lieu dans le district sénatorial d’Enugu East avant le 11 mars en raison du meurtre mercredi du candidat du Parti travailliste, Oyibo Chukwu
Les législateurs qui seront élus aujourd’hui seront inaugurés en juin en tant que membres de la 10e session de la législature fédérale à deux caméras.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (INEC), 93,5 millions de Nigérians se sont inscrits pour voter aux élections générales, mais un peu plus de 87 millions, qui ont choisi leur carte d’électeur permanent (PVC), participeront effectivement au scrutin. Les électeurs, répartis dans les 36 États de la fédération, 774 zones de gouvernement local et 8 809 quartiers, exerceront leur droit de vote dans 176 846 bureaux de vote.
Au total, 1,5 million de personnes serviront d’agents pour les 18 partis politiques lors des élections.
Dans l’ensemble, l’INEC, qui a récemment tenu une fausse accréditation, a déclaré qu’elle était prête pour les élections au milieu des appréhensions causées par la crise du naira et les problèmes de sécurité. Son président, Mahmood Yakubu, a assuré qu’il était attaché à un processus libre et équitable car son allégeance va au pays.
Un total de 229 groupes d’observateurs comprenant 196 observateurs nationaux et 33 observateurs internationaux déploieront également 146 913 observateurs pour l’élection. Certains des observateurs étrangers sont issus de l’Union européenne, du Commonwealth, de l’Union africaine, de la CEDEAO, du NDI et de l’IRI. De même, les médias et autres organes compétents ont été accrédités par l’organe de gestion des élections pour observer les élections.
Certes, les élections générales d’aujourd’hui offrent une autre opportunité majeure au Nigeria, la plus grande démocratie d’Afrique, de tester la loi électorale de 2022 promulguée par M. Buhari il y a exactement un an, le 25 février. Le président, dans différentes enceintes, s’est engagé à léguer au pays une culture démocratique durable qui restera durable.
Babilown a déployé ses journalistes pour observer les élections et vous apportera des mises à jour en direct de l’exercice
