
L’esclavage a de beaux jours devant lui. Les hommes ont crée des lois et des règles souvent dans l’émotion de leurs heurts et malheurs. La libération des esclaves en Amérique est consécutive à la guerre de sécession des États-Unis ; la soi-disant indépendance des pays africains n’est pas sans rapport avec la seconde guerre mondiale et la supposée conscience prise par les colonisateurs du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. » Mais passé ces moments de maïeutique éthique, l’instinct humain revient au galop et reste à l’affût dans sa jungle naturelle.
En dépit et peut-être à cause du vernis de la « civilisation », la loi des rapports humains reste fondamentalement inchangée depuis la nuit des temps et conforme à son énonciation par La Fontaine : « La loi du plus fort est toujours la meilleure ».
Actuellement, la tempérance des nations dans leurs interactions politiques est dictée par une arithmétique de la terreur dont la résultante est nulle ou presque.
Le jour ou une partie de l’humanité aura de quoi rompre cet équilibre, alors elle n’hésiterait pas à convoler en injustes noces avec sa nature pour faire de l’autre son esclave ; comme cela a été le cas par le passé. C’est contre ce risque que Kadhafi avertissait sans relâche les Africains… C’est aussi pour cela que les esclavagistes historiques complotèrent contre son règne et l’assassinèrent crapuleusement.
Aminou Balogun
