
Le western fratricide qui se joue au plus haut niveau de l’état néocolonial ivoirien, cette fois-ci non pas entre le diable africain Gbagbo et son contraire l’ange occidental Ouattara, non plus entre le Sud chrétien et le Nord musulman, mais au sein même du régime servile que la France a imposé au Africains de Côte d’Ivoire sous des prétextes fallacieux et avec des moyens barbares dans la plus pure tradition raciste du colonialisme occidental ; ce western chimique dans lequel via ses hôpitaux, la France récupère les pots cassés en même temps qu’elle joue les légitimateurs médicaux doit quelque part flatter son égo ; celui d’une étoile morte dont les lueurs entretiennent l’illusion de l’existence, d’un pays Européen en perte de vitesse qui ne doit sa survie qu’à la bouée de sauvetage de l’acharnement colonial sur des Noirs africains appauvris, esseulés, aliénés et divisés : des Nègres que – une fois n’est pas coutume – rien de tangible ne sépare, se battent, se tuent pour occuper voire héréditariser le poste de Gouverneur colonial à son service !
Anicet Bouabré
