
Sous l’égide de leur maître, et se croyant la race la plus intelligente de l’humanité, les Occidentaux ont entrepris et imposé un commerce douteux avec les autres peuples, nations ou races ; un subtil commerce d’exploitation des autres.
Tout est parti du modèle offert par les Noirs d’Afrique, qui bien qu’ayant été faits esclaves pendant 4 siècles puis colonisés pendant un siècle n’ont cessé de se rendre disponibles à leur maltraitance, les confortant dans la naturalité de leur domination. Le néocolonialisme qu’ils encaissent avec une joyeuse résignation en est la belle preuve. Ce modèle rassurant pour eux, les Occidentaux l’ont aussi appliqué sur les Arabes et les Asiatiques, certes avec un succès mitigé. Leur obstination dans cette tendance, en ce qui concerne les Arabes, est à l’origine de ce qu’ils appellent terrorisme, dont leurs médias et politiques préfèrent mettre en avant les atrocités et réduire à son apparente violence, plutôt qu’à en éclairer les causes et motivations sous-jacentes. Sous ce rapport, on peut se demander en ce qui concerne le terrorisme, qui est violent : les terroristes ou les Occidentaux qui après les avoir provoqués, s’échinent à dénier les motivations sous-jacentes à leurs actes ?
Parmi quelques nations d’Asie, petites ou moyennes, les Occidentaux sont parvenus à faire des dominions, le plus souvent sinon systématiquement à coup de violence, sciemment et savamment suscitées. C’est ainsi qu’après avoir divisé la nation coréenne, ils ont fait de sa partie sud un ludion, un satellite qui leur obéit au doigt et à l’œil contre une licence économique qui leur profite. La Corée est elle-même une sorte de dérivée du Japon, avec la division territoriale en moins mais une violence à nulle autre pareille : l’usage de la bombe nucléaire lors de la seconde guerre mondiale alors que, contrairement à l’Allemagne épargnée, le Japon n’en était pas l’instigateur. Pour toute consolation, ce pays a été accepté dans la sphère géopolitique américaine des pays à forte économie.
Mais le modèle de domination basé sur la certitude ethnocentrique de détenir le monopole de l’intelligence et donc de la violence sous toutes ses formes – militaire, économique, politique, culturelle, médiatique, etc…– en renvoyant les autres nations au rang d’une infra-humanité négative et secondaire, les Occidentaux se sont enhardis à l’appliquer à la Chine, tellement ils sont imbus de la certitude ethnocentrique de leur supériorité naturelle. Ainsi, en quelques décennies, ils ont délocalisé leurs industries, et s’estimaient malins en faisant fabriquer par les Chinois au prix d’un bol de riz ce qu’ils fabriquaient chez eux 10, voire 20 fois plus cher. Telle était la nouvelle vision du travail par le néo-libéralisme, une sorte d’esclavage exportée. Avec les Africains c’étaient les hommes qu’on exportait vers le travail sur des terres lointaines, avec les Chinois, ils décidèrent d’exporter le travail vers les hommes, qu’on estimait dociles et disciplinés. Et ce que croyaient naïvement les Occidentaux, ces maîtres de la haute intelligence innée, c’est que ce modèle d’exploitation allait se pérenniser comme la domination qu’ils exercent sur les Noirs depuis 5 siècles et dont seules les formes changent d’époque en époque, alors que le fond d’injustice et de pillage reste le même. Mais, à leur grande surprise, les petits ouvriers dociles de l’usine du monde, comme ils appellent non sans malice la Chine, sont devenus, en l’espace de quelques décennies, des ingénieurs et des techniciens supérieurs d’un vaste système industriel et économique, qui maintenant, du haut de sa masse démographique imposante, défie toute concurrence.
Alors les maîtres intelligents s’affolent ; ils feignent de découvrir le nez long et crochu de la Bêtise au milieu de leur pâle visage. D’où le réflexe de la guerre ! Vieux réflexe de réduction de l’autre. Cette guerre qui pour les États-Unis est une arme de domination, et sur l’action destructrice de laquelle, tel Dracula se nourrissant du sang de ses victimes, ils ont toujours fondé leur raison d’être et leur prospérité d’époque en époque. Malheureusement, on ne peut pas dire que le tableau se présente pour eux sous un très bon jour. Les astres des fantasmes guerriers, de la destruction de l’autre, pour une fois ne sont pas alignés dans le bon ordre. Car, comme ils l’ont constaté lors du vote à l’Onu contre la Russie, il leur faudra faire leur sale guerre contre les trois-quarts de l’humanité et, parmi elle, des puissances militaires qui ne leur cèdent en rien dans la capacité de nuisance radicale. Sous ce rapport, la Russie et l’héroïque Poutine ont montré le chemin, dans une résistance qui fera désormais date dans l’histoire de l’humanité en raison des changements dont elle est grosse, et dont chacun des protagonistes, à commencer par les Chinois sont conscients de la nature cruciale. Sous ce rapport, et en dépit des menaces américaines, la guerre d’Ukraine, la Chine ne se la fera pas conter…
Adenifuja Bolaji
