
L’hypocrisie est sans doute le vice le plus partagé par les nations mais je ne connais pas de race plus hypocrite que les Blancs — c’est-à-dire les Européens, qu’ils soient du continent européen ou des continents qu’ils ont prétendu avoir découverts et qu’ils ont occupés par génocide et/ou esclavage.
Sur l’exemple de la guerre en Ukraine, leur propagande souligne à l’envi que Poutine — leur bête noire — est malade et qu’il serait en colère parce que son plan initial n’aurait pas fonctionné.
Sur la première affirmation, le monde entier voit Poutine qui n’a pas l’air d’être à l’article de la mort, et qui a certainement suffisamment de temps devant lui pour résoudre l’épineux problème de l’encerclement de son pays mis en œuvre par l’Occident sous la houlette hégémoniste des États-Unis. Offensive qui souligne d’autant plus l’hypocrisie occidentale que ce même Occident a juré ses grands dieux qu’il n’avancerait pas d’un pouce vers les frontières de la Russie. Or depuis cette promesse, cinq cycles de progression vers les frontières russes ont été enregistrés par l’Otan. Leurs médias parlent de la santé hypothétique, fantasme pathétique dont l’autre pendant est le renversement du président russe –toutes choses qui montrent bien à quel point les Occidentaux font flèche de tout bois dans le délire propagandiste. A cet égard, on comprend qu’au début de la guerre, l’occident se soit précipité pour mettre hors jeu les chaînes d’information russes. Car si vous avez un peuple mature, libre et capable de discerner le vrai du faux, pourquoi le priver d’un autre son de cloche ? Si l’Occident a tôt fait de mettre hors jeu l’information provenant de source russe, c’est qu’elle craint que des informations factuelles ne ruinent les constructions mensongères et manipulatoires auxquelles il s’adonne avec fureur depuis le début de la guerre, sans vergogne ni scrupules.
Si Poutine n’a pas l’air si mal en point que ça, on ne peut pas en dire autant de Joe Biden, valétudinaire égrotant qui n’a plus tout à fait sa tête. Et pourtant, la presse occidentale ne fait pas un drame de l’état de santé assez préoccupant de sleepy Joe.
Sur le deuxième point de l’affirmation tendancieuse de la propagande occidentale, pour le dire plus clairement, il insinue que la Russie patine, la guerre traîne, ce qui signifie que la vaillante résistance ukrainienne, tel David face à Goliath, donne du fil à retordre aux Russes. Mais que veulent les Occidentaux au juste? Une guerre éclair ? Ou pire une guerre à l’irakienne ou à la libyenne ? où l’on bombarde sans discernement soldats et populations civiles ? Guerres contre ces « autres » que sont les Arabes, musulmans, non-blancs et où en quelques mois on tue des centaines de milliers d’être humains dans le silence complice des médias occidentaux.
Lorsque, comme cela est inévitable des dégâts militaires russes se produisent, les occidentaux crient au carnage, à la barbarie. Une demi-douzaine de morts, et voilà qu’on fait le procès en génocide, en crime contre l’humanité — humanité à deux voire trois vitesses dont les Blancs ont la culture chevillée à l’âme depuis des siècles. Pendant ce temps, silence radio sur les atrocités des néonazis des milices Azov, qui mutilent, massacrent des Russes ou des Ukrainiens qui ne font pas suffisamment de zèle dans dans la russophobie de rigueur.
Et parce que la Russie consciente du caractère fratricide de cette guerre américaine par proxy a décidé en toute conscience de faire le moins de victimes civiles possible, quitte à en payer le prix, les occidentaux qui crient au crime de guerre à la moindre occasion, sont les mêmes qui parlent d’échec ou de déconvenue russe.
Il faut croire qu’au moment où, après avoir longuement provoqué l’ours Russe, ils en subissent la morsure, les Occidentaux, dans leur fureur propagandiste, ont fait du mensonge et de l’hypocrisie le chant du cygne de leur mort sûre.
Aminou Balogun
