Nigeria 2019,  Tension au Sommet : le Président du Sénat Accuse le Pouvoir de Buhari de Harcèlement

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Abuja. Le président du Sénat, M. Bukola Saraki, a appelé hier les Nigérians et la communauté internationale à tenir l’inspecteur général de la police (IGP), M. Ibrahim Idris, responsable si quelque chose lui arrivait à lui et aux membres de sa famille.

Monsieur Saraki, qui a tenu ces propos lors d’une conférence de presse au siège de la campagne présidentielle du PDP à Abuja, a déclaré hier que des hommes non identifiés avaient envahi son domicile familial d’Ilorin et infligé des blessures à certains occupants, dans l’indifférence de la police. Le président du Sénat a lié ses ennuis au soutien dont bénéficie le PDP dans l’État de Kwara, et accuse la police de protéger les marchands de violence.

 «Le monde entier, a-t-il dit, devrait tenir l’IGP responsable si quelque chose arrivait aux membres de ma famille et à moi-même. La police a continué à faire preuve d’une hostilité ouverte envers moi et mes partisans dans l’État de Kwara et cette dernière vague de violence fait partie des efforts visant à mettre en péril et à porter atteinte à ma sécurité personnelle et à celle de ma famille plus ou moins proche. Trois incidents illustrent mes propos. Hier (jeudi), après que l’APC au pouvoir a achevé sa campagne à Ilorin, certains de ses partisans et voyous politiques se sont déplacés en ville et dans des zones comme Adewole / Adeta, Ile Otan et Ubandawaki / Pakata où ils ont vu nos militants rassemblés tenant leurs réunions partisanes hebdomadaires. Ils ont perturbé les réunions en scandant le slogan de leur parti. Lorsque nos militants ont répondu par notre propre slogan, ils ont tiré des coups de feu sur la foule à Adewole / Adeta. Ils ont également infligé des blessures à coups de machette à certains d’entre eux. À la suite de cette attaque, deux personnes ont été blessées par balle. »

Et M. Saraki de poursuivre : «Ces mêmes voyous de l’APC protégés par des policiers sont allés dans les quartiers de ma famille à Agbaji – Ilorin, et ont vandalisé des maisons, des magasins et infligé des blessures à la machette à trois personnes. «Toutes ces destructions ont eu lieu en présence de policiers qui sont venus avec eux mais qui sont restés indifférents, alors que les voyous et leurs sympathisants de l’APC déchaînaient leur violence sur notre peuple. Personnellement, j’estime que la décision d’attaquer des personnes et des biens appartenant à ma collectivité familiale est un affront et une attaque directs contre ma personne. Et quel que soit le signal que ces éléments de l’APC avec le soutien de la police estiment qu’ils envoient, il s’agit d’un message vraiment sinistre, barbare et malheureux. « 

Le Président du Sénat a ajouté que les victimes avaient porté plainte sur les incidents dans les commissariats de police concernés à Ilorin, soulignant toutefois que  » nous doutons que quelque chose de tangible et constructif sortira de ces plaintes. « 

M. Saraki accuse l’inspecteur Général de police d’être en mission politique commandée contre sa propre personne.

«N’oubliez pas qu’avant, ce même IGP avait tenté plusieurs astuces pour m’impliquer dans certaines accusations criminelles. Tout d’abord, il a arrêté des sectateurs et était sur le point de les obliger à prétendre qu’ils travaillaient pour moi. Nous avons exposé le truc assez tôt et les médias ont également signalé des failles dans son histoire. Il a rapidement retiré cela. Plus tard, dans l’affaire du cambriolage d’Offa il a politisé l’enquête afin de me toucher. En contraignant des suspects à m’impliquer, mais le principal suspect est décédé en détention. Il n’a pas non plus réussi avec ce complot. Qui sait quelle nouvelle accusation diabolique il a encore dans sa besace ? Il est important pour les Nigérians et les membres de la communauté internationale de noter que cet IGP, Ibrahim Idris, ne croit pas que son travail consiste à protéger la vie et les biens de tous les Nigérians, quelles que soient leurs convictions politiques, religieuses et culturelles. Une situation dans laquelle des voyous politiques et des agents attaquent des opposants à l’APC sous le regard indifférent des agents de la force publique ne présente pas le Nigéria comme un pays civilisé du concert des nations », a-t-il ajouté.

Béjidé Alamoran

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