Bénin 2016 : Apostrophe aux Contrebandiers de la Paix

blog1
Le discours de la paix est bien souvent, et dans les circonstances du danger actuel qui confronte la dignité nationale, un discours lénifiant, espiègle et malicieux. Malicieux parce que les alliés idéologiques ou politiques de ce danger sont de trois sortes : il y a ceux qui se taisent et font la politique de l’autruche, parce que rétribués pour cela ; il y a ceux qui très honnêtement se dévoilent et s’affichent comme tels, dans l’espoir de mettre leur notoriété plus ou moins imaginaire au service d’une cause ignoble et condamnée par l’histoire ; puis il y a ceux qui, au vu de leur image du passé, de leur trajectoire ont du mal à avouer leur idylle avec l’indignité en gestation, d’autant plus qu’opportunistes et prudents ils ne savent pas si elle réussira. Dans ce cas, parler de paix comme d’un absolu sur l’autel duquel tout peut être sacrifié, ce n’est rien moins qu’une ruse pour faire passer en contrebande un choix honteux, et priver le peuple de son devoir de résistance contre l’ignoble qui se prépare.

Messieurs les pacifistes espiègles, si un violeur entre dans votre foyer avec ses complices et s’en prend à votre sœur de 12 ans ; et alors que la maisonnée crie « au violeur ! au secours ! » , eh bien vous serez de ceux qui, nonobstant le danger visible à l’œil nu, diraient « faisons la paix, faisons la paix » en chœur avec les complices du violeur, pendant que celui-ci est en plein acte. Vos objurgations pseudo-pacifiantes et opacifiantes, vos appels malicieux à la paix couvrant les cris de douleur de votre pauvre sœur !

Que dira-t-on et qui cela étonnera si l’on dit que vous mêmes êtes complices du violeur ?
Le Peuple Béninois est pour la paix. Mais aucune paix saine et digne de ce nom ne saurait s’imposer à tout prix. Le culte de la paix ne doit pas être l’anesthésiant sous l’effet duquel nous transigerons sur notre dignité. Aucune paix saine et digne de ce nom ne saurait nous bercer de notre devoir de liberté. En l’occurrence, aucune paix saine et durable ne saurait passer en contrebande les frontières de l’indépendance nationale.
Agada Balanpo

copyright5_thumb.png

 

 

Publicité