Entre rumeurs et interventions politiques assistées par une Cour Constitutionnelle aux ordres, nous sommes censés comprendre que Houngbédji – le dépositaire historique du holdup – a perdu la main au Cos-lépi ; et de l’autre côté, dans une opération médiatique cousue de fil blanc, un ludion stipendié, arborant de faux airs de la vertu offensée, accuse Yayi Boni dont pourtant personne ne l’a forcé à rejoindre le camp, de déficit délibéré de soutien à Zinsou ; un Zinsou qui, faut-il le rappeler, a été par Yayi imposé au forceps à tout le pays, au mépris des règles élémentaires de la primaire de son propre parti.
Que retenir de cette écharpe sournoise d’informations intrigantes et apparemment contradictoires ?
1. Que toute contradiction ici n’est qu’apparente.
2. Que ces informations se complètent subtilement comme les 5 doigts de la main.
Elles se complètent pour nous dire en douce que l’issue des prochaines élections qui sera un K.-O. ne dépendra ni de Yayi, qui ne soutient plus ou pas assez Zinsou ni de Houngbédji dont les sbires ne sont plus à la manœuvre au Cos-lepi.
Ainsi, le passage de l’étranger politique Lionel Zinsou au premier tour de l’élection présidentielle — ce qu’on appelle proprement un K.-O. — ne sera que le résultat de son génie, de sa popularité et de sa notoriété. Qu’à défaut de parler aux populations béninoises le fon, le goun, le mina, le yoruba, le dendi, le bo, le bariba, ou le ditamari, l’étranger politique français débarqué il y a à peine un an, a su leur parler le langage du cœur.
Au total, dans son irresponsabilité viscérale, Yayi Boni nous prépare un K.-O. sans Coauteurs
Aminou Balogun