I. Anthologie des dictateurs africains
II. Une Brève Histoire des dictateurs africains
III. Sociologie des dictateurs africains
IV. Psychologie des dictateurs africains
1. Pilleurs d’Élite, Élite des Pilleurs : Une Anthologie des Dictateurs Africains

A
ABACHA, Sani (1944 – 1998) Abacha, Sani (1944 – 1998)
Abacha
prit le pouvoir au Nigéria à la faveur d’un coup d'Etat militaire en
1993. Il commença immédiatement par annuler les élections
présidentielles dont les résultats étaient favorables à l’opposition en
même temps qui entreprit de consolider sa position par la purge des
sections de l'armée en lesquelles il n’avait pas confiance. En 1995,
Abacha fit exécuter neuf de ses opposants les plus résolus, dont
l’écrivain et dramaturge et producteur Ken Saro Wiwa,
une action qui causa la suspension du Nigeria du Commonwealth
britannique. En dépit de promesses continue de rétablir un régime civil,
Abacha resta en fonction jusqu'à sa mort en 1998. Depuis sa mort, il a
été révélé que Abacha et sa famille avaient soulagé le trésor nigerian
de la bagatelle de 3 milliards de dollars US. Un règlement à l’amiable a
vraisemblablement ouvert la voie au reversement d’une grande partie de
cette somme au trésor nigérian, avec une contrepartie de 100 millions de
dollars à sa famille
AFEWERKI, Issayas (1945 – ) Afeworki, Issayas (1945 -)
Afeworki
est devenu président de l'Érythrée à l'indépendance de ce pays arraché à
l'Éthiopie en 1991 à l’issue d’une guerre de libération. Mais par la
suite, son parti a connu une scission et la faction de Afewerki a
commencé à réprimer brutalement ses opposants. En 2001, Afewerki a fermé
tous les tous médias libres de l'Érythrée et arrêté onze anciens hauts
fonctionnaires de son propre gouvernement'. Selon un site Web, Afewerki
s’en serait pris à des dissidents de l’Université de l'Érythrée en
mettant aux arrêts le représentant syndical des étrudiants qui depuis
lors a « disparu corps et bien » . Plus de 2000 autres étudiants ont vu
leur service national obligatoire transformé en camp de « travail
communautaire », où les conditions sont terribles et les décès
fréquents. Selon Reporters sans frontières, l'Érythrée est le seul pays en Afrique où les médias privés sont inexistants parce qu’interdits.
AL BASHIR, Omar (1947 – ) Al Bashir, Omar (1947 -)
Al
Bashir a pris le pouvoir au Soudan suite à un coup d'État militaire
contre un gouvernement démocratiquement élu en 1989. Depuis son
accession au pouvoir, Amnesty International affirme qu’environ 1 million
de personnes ont été tuées dans la guerre civile soudanaise, tandis que
9 autres millions ont fui le pays ou ont été soumis à "l'exil
intérieur», qui signifie "rester à l'intérieur ou être tués». Al Bashir a
aussi dissout le parlement du Soudan, interdit les partis politiques et
fermé tous les médias indépendants. Il a imposé une version stricte de
la loi islamique (charia) utilisée pour réprimer brutalement la majorité
non-musulmane du Sud-Soudan.
C’est sous son gouvernement que se perpètre le génocide du Darfour.
AMIN, Idi (1925 – ) AMIN, Idi (1925 -)
Ancien
boxeur, Amin est passé par les rangs de l'armée dans les années 1960,
et a pris le pouvoir suite à un coup d'État militaire contre le premier
président de l'Ouganda, Milton Obote. Son règne a été marqué par une
répression brutale, la torture et autres actes de violence. «Des corps
ont été trouvés avec les organes génitaux, le nez, le foie et les yeux
disparus. Les camps de prisonniers ont commencé à se remplir de
citoyens, où les détenus sont amassés les uns les autres et battus à
mort avec des marteaux. La plupart des sources suggèrent que près de
300000 personnes ont été tuées par les forces de Amin. D’autres sources
indiquent que 60000 Kenyans d'ascendance asiatique (indo-pakistanaise)
ont été expulsés du pays. En 1976, Amin s’est proclamé président à vie.
Le gouvernement d’Amin s’est fortement militarisé, avec des tribunaux
militaires qui se substituent au droit civil, des soldats nommés à de
hauts postes, et des ministres civils sont soumis à la discipline
militaire. Sur la base d’un présupposé droit de propriété tribal, Amin
envahit la Tanzanie en 1978, dans une apparente tentative de détourner
l'attention du monde de la situation de l’effondrement économique de
l'Ouganda. Cette initiative échoua, car les troupes d’Amin ont été
contrées par les Tanzaniens, ce qui obligea le dictateur à fuir vers
l'Arabie saoudite, où il séjourna jusqu’à la fin de ses jours, le 16
août 2003. Durant son séjour, il bénéficia d’une aide mensuelle 1400
dollars US allouée par l’Etat saoudien. Amin a laissé l'Ouganda avec une
dette estimée à 250 millions de dollars. Amin a été surnommé «Adolph
Hitler de l’Afrique ».
BARRE, Said Mohamed (1919 – 1995) BARRE, Said Mohamed (1919 – 1995)
Barre
a pris le pouvoir en Somalie suite à un coup d’d'Etat militaire en 1969
et est resté au pouvoir jusqu'en 1991. Barre a joué les clans de la
Somalie les uns contre les autres dans le dessein machiavélique de
«diviser pour régner» et en favorisant en particulier, la tribu
Majerteen dont il est issu. M. Mohamoud Afrah fait valoir que les
forces de Barre ont tué des milliers de civils innocents et leur bétail
empoisonnant leur approvisionnement en eau. Africa Watch indique
qu'entre 50000 et 60000 personnes auraient été tuées dans le court laps
de temps allant de 1988 à 1990. Renversé en 1991, Barre a fui vers le
Nigéria. Le fait que Barre n'a pas été en mesure de consolider
l'autorité centrale dans un contexte de guerre civile constante fait de
lui un despote de seconde classe.
Zine el-Abidine Ben Ali
Ben Ali Zine el-Abidine (زين العابدين بن علي), né le 3 septembre 1936 à Hammam Sousse, est président de la Tunisie depuis le 7 novembre 1987.
Il
occupe plusieurs postes au sein de l'armée et de la sûreté nationale
avant de devenir ministre de l'intérieur, dans le gouvernement de Rachid
Sfar, puis premier ministre. Il finit, lors d'un coup d'État, par
déposer le président Habib Bourguiba pour raisons médicales.
Il
fait régulièrement l'objet d'accusation de violation des droits de
l'homme de la part de diverses organisations de défense des droits
humains ainsi que de divers médias étrangers.
En mai 2008, le magazine Forbes estime la fortune personnelle du président à 5 milliards de dollars[1].
BIYA, Paul (1933 – ) BIYA, Paul (1933 -)
Biya
a été élu Premier ministre du Cameroun en 1975 et président en 1982. Il
a été réélu quatre fois depuis, bien que la légitimité de ces élections
soit discutable. Selon Ngini, après une tentative de coup en 1984, Biya
a réorienté toute son attention vers la politique intérieure et presque
exclusivement vers sa survie politique ainsi que celle de son régime».
Biya a utilisé des pouvoirs spéciaux du décret présidentiel pour
s’accaparer d'énormes sommes provenant des bénéfices des entreprises
d'Etat. En 1997, un journal français estime la fortune personnelle de
Biya à un peu moins d'un demi-milliard de francs, et le rythme a
continué sans relâche jusqu'à présent. Biya possède son propre terrain
de golf, ainsi que des hôtels en Allemagne et en France.
BOKASSA, Jean-Bedel (1921 – 1996) Bokassa, Jean-Bedel (1921 – 1996)
Jean-Bedel
Bokassa a été président de la République centrafricaine de 1966
jusqu'en 1979. Bokassa a servi dans l'armée française et a aidé à
établir la nouvelle armée indépendante de la RCA ; il a pris le pouvoir
suite à un coup d'État militaire contre le président David Dacko en 1966
et presque immédiatement a aboli la Constitution du pays. En 1972, il
s’est déclaré président à vie, et en 1976, s’est fait couronner
«empereur» dans une cérémonie fastueuse qui a coûté pas moins de 30
millions de dollars US. Bokassa se passionnaient de lucre, de volupté et
de brutalité. Sa fortune personnelle s’élevait à 125 millions US $, Et
pour les brutalités il ne le cédait en rien au zèle des ses hommes de
mains, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte. Bokassa a été
personnellement impliqué dans des atrocités, notamment de torture,
d'exécutions et même de cannibalisme. Bokassa a été déposé par l’armée
française sur ordre de Paris en 1979 au profit de son ancien rival et
neveu David Dacko. Il a été exilé en Côte d’Ivoire puis en France. Mais
1986 sa tentative de retour au pays se solda par un échec. Il fut
arrêté, reconnu coupable et condamné à mort pour crimes contre
l'humanité. Cette peine a été commuée en emprisonnement à vie. Ce qui
donna à l’ex-empereur le temps de publier un livre en 1993 dans lequel
il exprimait sa déception à l’égard de la France qui l’aurait trahi.
Malgré ces agitations, Bokassa avait une vie privée particulièrement
remplie, avec dix-sept femmes et près de cinquante enfants! Il est mort
d'une crise cardiaque en 1996.

Omar BONGO (1936-)
Né sous le nom d'Albert-Bernard Bongo le 30 décembre 1935 à Lewai, maintenant rebaptisée Bongoville, dans la province du Haut-Ogooué. Il fit ses études primaires et secondaires au Congo, puis après son service militaire, il rejoignit d'abord les services secrets français puis l'entourage de Léon Mba futur président du Gabon et travailla comme commis des postes.
Après l'indépendance en 1960 il fut son vice-président et bras-droit avant de lui succéder après sa mort en 1967. En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais socle du monopartisme jusqu'en 1990.
Omar Bongo Ondimba durant toute sa présidence (40 ans en 2007) dirige le pays de façon très directe, monopartisme où multipartisme important peu.
Omar Bongo Ondimba a été réélu le 27 novembre 2005 avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels. L’opposition avec à sa tête Pierre Mamboundou a dénoncé des fraudes massives, constatées lors du scrutin. Il est encore aujourd'hui son principal opposant.
Son fils, Ali Bongo Ondimba, est ministre de la Défense du Gabon depuis 1999.
Avec
les élections législatives de 2006, Omar Bongo Ondimba a une majorité
de près de 90 députés pour réaliser le projet pour lequel il a été élu
en novembre 2005.
Omar Bongo a rebaptisé sa ville de
naissance Bongoville, et a donné son nom à une université gabonaise :
l'université Omar Bongo.
Nicolas Sarkozy a rencontré
Omar Bongo à l'occasion de la campagne présidentielle pour selon lui
recueillir les bons conseils d'un homme d'expérience. Omar Bongo a aussi
rencontré François Bayrou ainsi que Jean-Marie Le Pen
A
peine élu, le nouveau président français appelait Omar Bongo pour le
remercier de "ses bons conseils", puis le recevait à l'Elysée[2] et ordonnait à tout son gouvernement de passer saluer le doyen[3] des "amis de la France
En
janvier 2008, le journal Le Monde révèle le patrimoine immobilier
somptueux du président gabonais et de sa famille en France … plus de
33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions
d'euros. Ces informations sont issues de l'enquête de la police
française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 par trois
associations françaises pour recel de détournements de fonds publics.[
C
![clip_image010[5]](http://blaisap.typepad.fr/.a/6a00d83451e88669e200e5537809f58833-pi)
Blaise Compaoré
Blaise Compaoré né le 3 février 1951 à Ouagadougou (ex-Haute-Volta, actuel Burkina Faso) est un ancien militaire et homme d'État burkinabè.
Il
est devenu président de la République de ce pays le 15 octobre 1987,
par un coup d'État sanglant après avoir assassiné son prédécesseur et
ami Thomas Sankara pour avoir "trahi l'esprit de la révolution".
Il est le fondateur du parti politique dirigeant le pays : le Congrès pour la démocratie et le progrès.
A l’issue de la 6e conférence des chefs d’États de l’Autorité de Liptako-Gourma réunie à Gao (Mali) les 25 et 26 avril 2005, Blaise Compaoré, a été reconduit comme président de cette organisation internationale.
Lors du sommet des chefs d'États à Ouagadougou les 1er et 2 juin 2005, Blaise Compaoré a succédé au président malien Amadou Toumani Touré comme président en exercice de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-Sad)
Blaise Compaoré est intervenu comme médiateur au Togo. Fin 2006, il est sollicité par le président ivoirien pour intervenir également en tant que médiateur dans la crise ivoirienne.
Au
cours du début du mois de juin 2007, Blaise Compaoré a été invité par
Blé Goudé et Laurent Gbagbo. Alors qu'en 2002, au début de la guerre;
Blaise a été accusé par ces derniers d'être l'auteur de la guerre.
D
Président du Tchad
Idriss Déby Itno, né en 1952 à Berdoba (près de Fada) sous le nom de Idriss Déby, est un homme politique tchadien. Il est à la tête du Tchad depuis le 1er
décembre 1990, date à laquelle il a chassé du pouvoir, avec l'appui de
la France, son ancien compagnon d'armes Hissène Habré après une période
de lutte armée menée à partir du Soudan
Le 1er
décembre 1990, ses forces s'emparent de Ndjamena et chassent Habré qui
se réfugie au Sénégal. Déby est alors porté à la présidence du Conseil
d'État dès le 4 décembre puis désigné président de la République par le
MPS, transformé en parti politique, le 28 février 1991 après l'adoption
d'une charte nationale qui accorde tous les pouvoirs au président et
reporte à 30 mois l'instauration du multipartisme. Investi président, il
promet la tenue d'une conférence nationale ayant pour tâche principale l'élaboration d'une nouvelle constitution.
Il
est élu président pour un premier mandat en 1996 puis pour un second
mandat en 2001. Le 21 décembre 1999, 13 mouvements politico-militaires
et partis politiques s'unissent dans le but de renverser le régime qui
se centralise progressivement sur le président. En 2000, on estime à 25
000 morts le bilan du régime.
Le 26 mai 2004, les
députés adoptent une modification constitutionnelle qui lève la
limitation des mandats présidentiels auparavant fixée à deux. À la
mi-février 2006, les rebelles sont sur le point de renverser le régime
mais les forces françaises présentes sur place permettent le retour
précipité d'Idriss Déby
DOE, Samuel (1950 – 1990) DOE, Samuel (1950 – 1990)
Doe
a pris le pouvoir au Libéria suite à un coup d'Etat militaire en 1980.
Son régime a été marqué par le clientélisme et la répression brutale
des opposants politiques. Doe favorise à la sienne, les "Krahn" tribu
qu’il considérait au-dessus de toutes les autres, ce qui a entraîné de
violents soulèvements. Doe interdit les partis politiques au Libéria
jusqu'en 1984. L'année suivante, des élections eurent lieu, mais elles
ont été truquées et Doe est resté au pouvoir jusqu'à ce qu'il soit
renversé et exécuté dans un soulèvement dirigé par Charles Taylor en
1990. La fin de Doe fut pluitôt cruelle et macabre dans la mesure où il
subit des mutilations et fut forcé de consommer ses propres oreilles
avant de mourir à petit feu dans son propre leur sang …
E
EYADEMA, Gnassingbe (1937 – ) Eyadema, Gnassingbé (1937 -2005)
Eyadema
a détenu le record du despote africain à la plus grande longévité. Il
est l’auteur aussi du premier coup d’Etat militaire en Afrique noire en
1963, acte qui ouvrit la voie à son accession à la présidence du Togo en
1967. Dès lors Eyadema interdit tous les partis et toute forme
d’activité politique, une situation qui prit fin officiellement en 1992,
date à laquelle une nouvelle constitution a été présentée et des
élections ont eu lieu. Dans les années 1990, une contestation du régime a
donné lieu, sur le modèle du Bénin, à une conférence nationale. Mais la
conférence nationale togolaise, manipulée et tenue en bride par le
pouvoir RPT, a donné de bien piètres résultats. La montagne a accouché
d’une souris. Sur fond d’accusations de fraude massive, Eyadema a
conservé le pouvoir avec 96% des voix. La constitution de 1992
n’autorisant pas plus de deux mandats, Eyadema la modifia à sa guise en
2002 et se présenta aux élections de 2003 qu’il remporta tout
naturellement. Mais si les mandats sont infinis, et si l’élection ne
dépend que de son bon vouloir, le prolongement de la vie terrestre lui,
ne dépend pas du dictateur : Eyadema meurt le 5 février 2005. Au nez et à
la barbe d’une volonté de changement pourtant forte au Togo, dans la
répression, la violence et la fraude, son fils, Faure Eyadéma lui
succéda, mis en selle par le RPT, et adoubé par le système néocolonial
avec la Bénédiction de Jacques Chirac, président d’une France qui avait
tout intérêt à protéger les arrières et les intérêts d’une oligarchie
fort impliquée dans ses secrets néocoloniaux.
H
HABRE, Hissene (? – ) HABRE, Hissene (-)
Habre a été président du Tchad de 1982 à 1990. Selon Human Rights Watch,
il a perpétré un génocide contre les minorités ethniques au cours de
son règne. Sa police secrète qui est sous son autorité personnelle est
également soupçonnée d'avoir assassiné des dizaines de milliers
d'opposants politiques. L'utilisation systématique de la torture est
également monnaie courante sous le règne de Habre. Habre est
actuellement en exil au Sénégal où il fait l’objet d’un procès pour
crimes contre l'humanité.
Félix Houphouët-Boigny
Félix Houphouët-Boigny (serait né Dia Houphouët le 18 octobre 1905 à N'Gokro (Yamoussoukro) selon la biographie officielle – mort le 7 décembre 1993),
surnommé « le sage » est le « père » de l’indépendance de la Côte
d’Ivoire. Successivement chef traditionnel, médecin, planteur, leader
syndical, député ivoirien en France, ministre de gouvernements français,
président de l'Assemblée nationale ivoirienne, maire d'Abidjan, Premier
ministre ivoirien et premier président de la Côte d'Ivoire de 1960 à
1993, Félix Houphouët-Boigny tient un rôle de premier ordre dans le
processus de décolonisation de l'Afrique, et domine jusqu’à la fin de sa
vie, la scène politique de son pays natal.
Partisan de la françafrique, une étroite collaboration avec l’ancienne métropole, il parvient de cette façon à développer économiquement la Côte d’Ivoire,
notamment dans le secteur agricole, faisant de son pays un îlot de
prospérité dans un continent miné par la pauvreté ; on parle alors de «
miracle ivoirien ». Mais si l’exportation de cacao et de café a fait la richesse de la Côte-d’Ivoire, elle provoque également ses difficultés dans les années 1980, après la chute brutale des cours des matières premières. Dès lors, son régime dictatorial, bien que débonnaire, miné par une corruption
endémique, devient de plus en plus insupportable pour la population
touchée de plein fouet par la crise économique dont les impacts se font
encore sentir, aujourd’hui, dans le pays.
Toutefois,
cette coopération avec la France ne s’arrête pas au seul plan économique
; conjointement avec les services secrets de l’ancien colonisateur, il
mène une politique africaine controversée
constellée de crimes, d’assassinats, de coups d’états en tous genres,
qui se traduit par un soutien inconditionnel et mutuel des deux pays,
dans chaque nouvelle « aventure » où ils s’impliquent. Houphouët-Boigny,
l’homme de la France en Afrique, se taille de cette manière, une place toute particulière sur la scène africaine, notamment en Afrique francophone et dans le Golfe de Guinée où son influence fut grande
K

KABILA, Laurent (1939 – 2001) Kabila, Laurent (1939 – 2001)
Kabila
est devenu président de la République démocratique du Congo où il a
dirigé les forces qui ont renversé Mobutu en 1997. Bien que n’étant pas
rangé dans la même catégorie que Mobutu en tant que dictateur, Kabila a
connu quatre années de règne qui ont coïncidé avec la mort d'environ 3,3
millions de personnes en République démocratique du Congo. Le Zaïre
auquel il a redonné le nom de Congo n’a de démocratique que le nom. En
effet, il a surtout été soucieux d’éliminer les ministres de son cabinet
initial qui n’étaient pas de la même tribu que lui et placé d'autres
opposants politiques en exil intérieur. Kabila a été abattu par un de
ses gardes du corps en 2001. En dépit de promesses de mettre en jeu
démocratiquement son pouvoir, Kabila n'a jamais fait face à une élection
populaire durant ses quatre années de règne.
G
Gaddafi, Muammar (1942 – ) Kadhafi, Muammar (1942 -)
Kadhafi
est arrivé au pouvoir en Libye suite à un coup d'État perpétré contre
la monarchie en 1969. Son attitude «antioccidentale" le met en conflit
régulier avec les États-Unis qui l’ont régulièrement accusé de soutenir
des organisations terroristes, à commencer par l’Organisation de
libération de la Palestine. Kadhafi contrôle tous les médias en Libye et
ne tolère aucune critique. Dans les années 1980, Kadhafi a mis en place
des escadrons de la mort destinés à assassiner ses dissidents vivant à
l'étranger. Les procès politiques en Libye ont lieu à huis clos et les
délinquants sont régulièrement torturés. Certaines sources indiquent que
Kadhafi est devenu plus modéré dans la période récente, notamment
depuis la politique de contre-offensive directe initiée par Ronald Regan
qui n’a pas hésité à faire tirer des missiles destinées à Kadhafi en
personne, et surtout depuis le sort tragique de Saddam Hussein qui n’a
pas manqué d’avoir un effet direct sur son anti-occidentalisme
subversif.
Seyni Kountché (1931-1987)
Seyni Kountché il est né le 1er juillet 1931 à Damana Fandou
Le
15 avril 1974, lieutenant-colonel, il mène un putsch contre le régime
d'Hamani Diori. Les partis politiques sont interdits, la constitution
suspendue, l'Assemblée nationale dissoute. Une centaine de prisonniers
politiques sont libérés au lendemain du coup d'État, dont certains
étaient détenus depuis 1959 et les exilés sont autorisés à rentrer dans
leur pays.
Le 17 avril 1974, un Conseil militaire suprême (CMS) établi Kountché comme président et chef d'État, son mandat indiqué (15 ans de régime militaire), dont la préoccupation principale est de rétablir l'économie du pays et la moralité de la vie politique.
Le premier gouvernement mis en place est exclusivement composé d'officiers, l'assemblée nationale est remplacée par un Conseil Nation pour le Développement (CND). Des relations généralement amicales sont maintenues avec la France, et de nouveaux liens sont créés avec les États Arabes. Le pays est stabilisé bien que différentes personnalités politiques se soient développées dans le CMS.
Jusqu'à
sa mort, malgré plusieurs tentatives de coups d'Etat, le général Seyni
Kountché aura régné en maître absolu de l'Etat et des Forces Armées,
concentrant les trois fonctions les plus importantes du pays puisqu'il
était :
Président de la République,
Ministre de l'intérieur
Ministre de la défense
Vers la fin de l'année 1983,
il commence à avoir des problèmes de santé, qui s'aggravent. Il meurt
le 10 novembre 1987 dans un hôpital de Paris d'une tumeur du cerveau.
C'est Ali Saïbou qui lui succède, nommé par le CMS.
M
Daniel François Malan (22 mai 1874–7 février 1959) était un homme politique d'Afrique du Sud, membre du Parti national et premier ministre de 1948 à 1954, période pendant laquelle il a fait mettre en place la politique d'apartheid
Daniel François Malan
En 1948, le Parti National, allié au Parti Afrikaner de Nicolaas Havenga, gagne les élections générales contre le Parti Uni de Smuts en proposant l'instauration de l'apartheid,
un programme opposé au concept d'égalité, et qui prolonge à l'extrême
la "Colour Bar", en vigueur dans la plupart des colonies britanniques,
et qui réglementait les relations interraciales.
Malan est nommé premier ministre le 4 juin 1948. Il nomme dans son gouvernement exclusivement des Afrikaners, notamment Hendrik Verwoerd qui met en place les principes de développement séparé des races. Tous les nouveaux ministres sont aussi membre de l'Afrikaner Broederbond, à l'exception de deux d'entre eux, Eric Louw et Nicolaas Havenga.
C'est
sous son mandat que l’arsenal législatif de l’apartheid est mis en
place, visant à préserver l’identité du « Volk » (le peuple afrikaner).
Ainsi, le refus de toute mixité génétique et racial est inscrite dès la
loi de 1949
sur l’interdiction des mariages interraciaux (illégaux, ils sont
passibles des tribunaux) et celle de 1950 sur l’interdiction des
relations sexuelles interraciales. En 1950,
le "Groups Areas Act" (la loi fondamentale de l'apartheid) renforce la
ségrégation résidentielle au prix du déplacement de centaines de
milliers de personnes. La même année, une loi sur l’immatriculation de
la population ("Population Registration Act") institutionnalise la
classification raciale pour chaque habitant du pays.
MENGISTU, Haile Mariam (1937 – ) Mengistu, Haile Mariam (1937 -)
Mengistu
a assumé la présidence de l'Éthiopie dans un coup d'Etat militaire qui a
évincé le Haile Selassie en 1974. Ses liens avec les Russes et son
caractère implacable lui a valu le surnom de «terreur rouge».
Utilisant des soi-disant «comités de quartier», Mengistu a fait exécuter
plus de 1,5 millions de ses propres concitoyens en l’espace de quatre
ans, entre 1975 et 1979. Ce qui classe ce drame parmi les dix premiers
génocides du XXe siècle. Et quand on échappe au génocide en éthiopie on
a encore de bonne chances de mourir de faim dans la mesure le régime de
Mengistu a dilapidé l'aide alimentaire internationale au cours de la
famine qui a frappé l'Éthiopie au milieu des années 1980. Mengistu a
fui vers le Zimbabwe, où il a sa résidence permanente, après avoir été
chassé du pouvoir en 1991. Le gouvernement éthiopien a essayé durant des
années d’obtenir du Zimbabwe de Robert Mugabe l’extradition de Mengistu
pour qu'il puisse être jugé pour crimes contre l'humanité. Mais en vain
: Un dictateur en cache un autre.
MOBUTU, Joseph (1930 – 1998) Mobutu, Joseph (1930 – 1998)
Joseph
Mobutu, également connu sous le nom de Mobutu Sese Seko, a été
président de l'ex-Congo belge de 1965 jusqu'en 1997. Mobutu a pris le
pouvoir dans une action soutenue par la CIA et s’est nommé lui-même
nommé chef de l'Etat, chef du gouvernement, commandant en chef des
forces armées, et s’est retrouvé à la tête du seul parti politique
autorisé, le Mouvement populaire de la Révolution. Il a été
dit que la seule chose que Mobutu a donnée à son pays est un nouveau nom
– le Zaïre, en 1971. En retour, Mobutu a pris tout ce qu'il y avait à
prendre. En fait, certains observateurs ont étiqueté le régime de Mobutu
comme étant une "kleptocratie", car il ne fait pas de distinction entre
les biens de l'État et ses biens propres. À son apogée, la fortune
personnelle de Mobutu est estimée par le Fonds monétaire international à
plus de 4 milliards de dollars. Après sa mort, on a découvert dans
l’un des nombreux palais de Mobutu une collection de vins d’une valeur
de 2,3 millions de dollars. Pendant ce temps, le peuple du Congo est
resté parmi les plus pauvres du monde et, en fait, le pays a été
déclarée insolvable par la Banque mondiale, qui a fermé son bureau de
Kinshasa en 1995. Ceci en dépit du fait que le Congo est potentiellement
l'une des nations les plus riches en Afrique, avec de vastes réserves
d'or, de cuivre, de cobalt, du caoutchouc et l'ivoire. Mobutu a été
renversé par des forces soutenues par l'armée rwandaise en 1997, et est
mort en exil au Togo l'année suivante. The search for his assets
continues. La recherche de ses biens continue.
MOI, Daniel Arap (1924 – ) MOI, Daniel Arap (1924 -)
Moi
est devenu président du Kenya suite à la mort de son premier chef, Jomo
Kenyatta en 1978. Il est au pouvoir jusqu'en 2002. Bien qu'il ait été
d'abord un dirigeant populaire, le pouvoir de Moi est devenu de plus en
plus dictatorial, en particulier après une tentative de coup en 1982.
Selon Wikpaedia, à partir de cette année-là, le régime de Moi a
gouverné avec une main de fer, des emprisonnements sans procès, et la
torture" contre les opposants. La corruption a grangrené le régime de
Moi et l’économie était au bord de la banqueronte en 1991. Cette
situation a conduit Moi à accepté le principe d'une démocratie
multipartite en échange de la poursuite de l'assistance économique du
FMI et de la Banque mondiale. Malgré cela, Moi a réussi à exploiter les
rivalités tribales parmi des opposants politiques afin d'être réélu à
deux reprises dans les années 1990. Il n’est pas constitutionnellement
en mesure de se représenter aux élections présidentielles de 2002, mais a
continue à exercer une influence dans la politique du Kenya.
Hosni Moubarak
Moubarak Hosni (حسني مبارك), (4 mai 1928 – ) est le président de l'Égypte depuis le 14 octobre 1981. Il était devenu vice-président à l'issue de son ascension dans l'armée de l'air égyptienne, et succéda à Anouar el-Sadate après l'assassinat de ce dernier, le 6 octobre 1981.
En tant que président de l'Égypte, il est considéré comme l'un des chefs d'État les plus puissants du Moyen-Orient. Le contrôle de Moubarak sur l'Égypte est très large et il est globalement considéré comme un dictateur. Il est connu pour sa position neutre sur le conflit israélo-palestinien ; il est d'ailleurs souvent impliqué dans les négociations entre les deux factions.
KING MSWATI III (1968 – ) Le Roi Mswati III (1968 -)
Le
Roi Mswati III du Swaziland Afrique est le dernier monarque absolu. Il
devint roi en 1986, et depuis lors, a maintenu une évolution maîtrisée
du pouvoir en accordant une attention particulière aux médias. En fait
Mswati est tellement paranoïaque sur son image qu'il a ouvert sa propre
station de télévision afin de veiller à ce qu'une vision positive de sa
dictature est représentée. Il possède même son propre site Web.
Mswati ne fait pas grand cas des droits de l'homme, en particulier des
droits des femmes ; il a publié récemment une déclaration suggérant que
les femmes qui portent des pantalons sont la raison pour laquelle «le
monde est dans un tel état aussi décadent aujourd'hui».
MUGABE, Robert (1924 – ) Mugabe, Robert (1924 -)
Robert
Mugabe est devenu le premier président du Zimbabwe après la mise en
place de la règle de la majorité et l’octroi officiel de l'indépendance
par la Grande-Bretagne en 1980. Dans une certaine mesure Mugabe est un
héros de la lutte pour l’égalité citoyenne dans l'ancienne colonie
britannique de Rhodésie, mais au fil du temps, il a perdu sa popularité
en même temps qu’il s’enlise dans la dictature. La réforme agraire
controversée visant à redistribuer des terres à la majorité noire a vu
des foules de fidèles de Mugabe, dans ce qui est dénommé «guerre des
anciens combattants » physiquement éliminer les fermiers blancs de leurs
terres. Mais la hargne de Mugabe ne vise pas seulement les Blancs.
Aucune opposition à son régime n'est tolérée. Les points de vente des
médias indépendants sont une cible particulière, comme c'est le cas du
principal groupe d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique.
Son chef, Morgan Tsvangirai, comme la plupart de ses partisans, fait
l’objet d’un harcèlement permanent, entre emprisonnement et violence
physique. Selon des sources britanniques, Mugabe aurait caché une
fortune immense dans des comptes bancaires étrangers.
N

NGUEMA, Teodoro (1942 – ) NGUEMA, Teodoro (1942 -)
Nguema
a délogé son propre oncle du pouvoir en 1979 et reste président de la
Guinée équatoriale jusqu’à nos jours. La méthode de traitement de ses
ennemis politiques a généralement été de les pousser à l'exil. Nguema a
la haute main sur tous le gouvernement et les forces de sécurité. Il
est régulièrement accusé d'arrêter et de torturer ceux qui parlent mal
de son régime.. En Mai 2002, une tentative d’assasinat sur sa personne a
offert à Nguéma l’occasion d’en finir à avec nombre de ses ennemis
politiques qui connurent la prison à vie. Selon le site d’un avocat de Guinée équatoriale, un chercheur a décrit ce pays comme "probablement le pire des régimes dans le monde".
Denis Sassou-Nguesso
Denis Sassou-Nguesso, né en 1943 à Edou (nord du Congo[1], est l'actuel président du Congo.
Il
assure, l'intérim de la présidence, du 18 mars au 2 avril 1977, après
l'assassinat du président Marien Ngouabi. Il est supplanté par Joachim
Yhombi-Opango, l'officier le plus gradé à la tête du Comité militaire du
parti, qui entend assurer le contrôle du pouvoir politique. Il est
ensuite élu président de la République
Le 25 février 1991,
pressé par les travailleurs qui menacent de descendre dans la rue, il
se voit obligé de tenir une Conférence nationale au cours de laquelle sa
mauvaise gestion est mise au grand jour. Il est rendu seul responsable
du désastre économique en raison de sa liaison avec des milieux
politico-mafieux. Il est également condamné à une amende de 2 milliards
de francs CFA et on lui impute la responsabilité personnelle des assassinats perpétrés suite à celui du président Ngouabi.
A
l’accession de Pascal Lissouba au pouvoir, il se retire dans le village
d'Oyo, dans le nord du Congo, où il fourbit sa revanche en organisant
ses milices appelées Cobras. En 1995, il s'installe au Vésinet, près de Paris,
pour prendre contact avec ses futurs mentors, qui vont le ramener au
pouvoir dans les bagages de l'armée angolaise, et une multinationale de mercenaires.
Dans la perspective de l’élection présidentielle de juin 1997,
Sassou-Nguesso rentre au Congo. Mais, dès le mois d'avril, des
assassinats sont perpétrés par ses milices à Owando
et sur la rivière Alima. Sur commission rogatoire du procureur de la
République d'Owando, des forces de police se présentent devant la
résidence de Sassou-Nguesso à Mpila où se sont réfugiés les présumés assassins. Les miliciens Cobras
déclenchent un feu nourri contre les forces de police. Le 5 juin 1997
débute alors une nouvelle guerre civile qui fera plus de 100 000 morts
(autant que la guerre des Balkans).
À la mi-octobre, l'armée angolaise, les mercenaires et les milices de
Sassou-Nguesso prennent le contrôle du pays et ce dernier s'autoproclame
président. Il suspend la constitution
approuvée après la Conférence nationale et adoptée par plus de 93% des
Congolais et confisque les libertés individuelles chèrement acquises. Il
met en place une transition à durée flexible et des mécanismes de
gestion patrimoniale des ressources naturelles comme le pétrole pour
mieux piller le pays. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)
et d'autres sociétés offshore,
installées aux îles Caïmans, sont créés et confiées à des cousins,
neveux, fils et autres membres du clan de la famille Sassou-Nguesso.il
est l'ami de sun mayela
Après avoir fait approuver une nouvelle constitution taillée sur mesure par référendum,
il est officiellement élu pour un mandat de 7 ans (alors qu'il est de 5
dans la précédente constitution) le 10 mars 2002 avec 89,54% des
suffrages exprimés.
Il est accusé d'avoir maintenu des
régions entières, notamment le sud du pays, sous la coupe d'hommes en
armes (milices « Cobras » et quelquefois l'armée gouvernementale). Une
région particulièrement sinistrée démographiquement et économiquement,
le Pool,
est soustraite du fonctionnement normal de la République. Alors que
cette région était, avant les guerres, le poumon du pays, depuis 1997,
aucune ligne budgétaire n'est votée et les écoles ont été fermées tout
comme les structures sanitaires à l'exception de celles des ONG, comme Médecins sans frontières,
qui ont été régulièrement menacées de fermeture. Mais la situation
pourrait tendre vers un léger retour à la normale initié dès les années
2005.
Le 18 juin 2007, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire[7] à l'encontre de Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo et leur entourage, accusés par trois associations françaises[8]
de "recel de détournement de fonds publics". Le chef de l'État
congolais et sa famille possèdent,, en effet, en région parisienne, de
somptueux appartements et palaces[9].
En janvier 2008, le journal français Le Monde révélait les conclusions
de l'enquête de police qui avait fait suite à la plainte. Plus de 18
appartements et hôtels particuliers ont été identifiés comme appartenant
au président congolais et à sa famille, tous situés à Paris et dans la
région parisienne
NYERERE, Joseph (1922 – 1999) Nyerere, Joseph (1922 – 1999)
S
José Eduardo dos Santos
(Luanda, 28 août 1942) est de parents originaires de São
Tomé-et-Principe, est le président en exercice de la République d'Angola
depuis le 10 septembre 1979.
Il est ministre des
Relations extérieures du 11 novembre 1975 au 9 décembre 1978 et Premier
ministre adjoint et ministre du Plan du 9 décembre 1978 au 10 septembre
1979.
Dos Santos, sans être élu, mais par désignation,
succède au père de l'indépendance angolaise Agostinho Neto, mort en
1979, et devient secrétaire général du Movimento Popular de Libertação
de Angola (MPLA) le 10 septembre 1979. Lors des élections libres et
multipartites de 1992, dos Santos n'a pas pu mener son camp à la
victoire face à l'UNITA et son chef Jonas Savimbi
car aucun des deux finalistes n'obtiendra la majorité (49.57% des voix
pour dos Santos contre 40.6% pour Savimbi) et un deuxième tour est
exigé, mais la reprise des hostilités entre les deux camps des "frères"
ennemis angolais fait basculer l'Angola dans le chaos d'une guerre
civile qui fait 30 000 morts selon les ONG.
Dos Santos
est fréquemment associé à la grande corruption et au détournement des
fonds du pétrole provenant en grande partie de l'enclave du Cabinda
(territoire contrôlé par l'Angola depuis 1975), et sa famille possède
un important patrimoine surtout immobilier accumulé durant toutes ces
années de pouvoir, dont des maisons dans les principales capitales
européennes et des comptes bancaires en Suisse et dans d'autres paradis
fiscaux offshore.
En 2001, il annonce vouloir passer la
main s'il réussit à ramener la paix en Angola. Pourtant, après la mort
de son grand rival Savimbi et le désarmement de l'UNITA, dos Santos est
réélu à la tête du MPLA et reste au pouvoir.
Nyerere A
été président de Tanzanie de 1965 to1885. Tout dirigeant d’un parti état
en particulier avec une orientation socialiste durant la guerre froide,
est ipso facto étiqueté dictateur. Mais Nyerere reste un dictateur
bienveillant, car les Tanzaniens se souviennent de lui avec beaucoup
d’affection et les accusations d’abus de pouvoir à son encontre ne sont
pas légion.
T
TAYLOR, Charles (1931 – ) TAYLOR, Charles (1931 -)
Taylor
a été effectivement élu président par le peuple du Libéria en 1997.
Amnesty International affirme que les forces de Taylor utilisent
régulièrement le viol et la torture comme des instruments de terreur
considère que les civils sont traités souvent en esclaves. Selon les
estimations, la fortune personnelle de Taylor est supérieure au PIB du
Libéria. Cette fortune a été amassée par le pillage des ressources
naturelles du Libéria, dont l'or, des diamants, le caoutchouc et le
bois. Selon le magazine Hybride Culture, « le viol et les mutilations
sont des tactiques d'intimidation». Les sanctions de l'ONU et un embargo
sur les armes sont en place contre le régime de Taylor. Charles Taylor
a parrainé le Front révolutionnaire uni (RUF) sierra-léonais de Foday Sankoh et Sam Bockarie,
mouvement rebelle qui fait preuve de violence extrême. À ce titre, il
est accusé de crimes contre l'humanité pour extermination, assassinats,
viols, esclavage sexuel, et conscription d'enfants soldats. Son procès a
commencé en 2007 à la Haye.
TOURE, Sekou (1922 – 1984) TOURE, Sekou (1922 – 1984)
Touré
a été considéré comme un héros en Guinée pour avoir défié le régime
colonial français. Selon Rubin, à l’indépendance de la Guinée en 1958
Touré aurait déclaré que «le peuple guinéen a préféré la pauvreté dans
la liberté à la richesse dans l'esclavage", mais avec son accession au
pouvoir, Touré a apporté à la fois la pauvreté et l’esclavage ». Des
camps de la mort style Goulag ont été instaurés par Touré au début des
années 1960 et ont continué de fonctionner pendant les vingt années de
son règne sans partage. Nombre des ses élites ont fini par être torturés
et abattus dans ces camps sous la fureur paranoïaque d’un Touré
déterminé à maintenir «un niveau élevé de répression interne». Près
d'un million de Guinéens ont fui le pays pendant le règne de Touré, à la
fois pour des raisons politiques et économiques. Quand il ne
terrorisait pas son peuple, à ses heures perdues, Touré taquinait la
muse en écrivant des poèmes !. Il est mort au cours d’une intervention
chirurgicale aux Etats-Unis en 1984.
Verwoerd Hendrik Frensch
(8 septembre 1901-6 septembre 1966) était un homme politique afrikaner
d'Afrique du Sud, membre du Parti national et Premier ministre d'Afrique
du Sud de 1958 à 1966.
Hendrik Verwoerd est souvent qualifié de « grand architecte de l'apartheid ». Il est aussi le fondateur de la République d'Afrique du Sud.
En
1950, le premier ministre Daniel Malan le nomme ministre des affaires
tribales pour mettre en place la complexe législation de l'apartheid
que Verwoerd définissait comme un système de bon voisinage. Il s'agit
pour lui d'assurer la pérennité de la domination culturelle et politique
des blancs basée sur une démographie majoritairement blanche et
afrikaner.
Théoricien puis praticien de l'apartheid, Verwoerd va mettre en place le système des bantoustans
destinés dans un futur plus ou moins lointain à permettre aux noirs
d'accéder à l'auto-détermination puis à l'indépendance au sein ou au
côté de l'Afrique du Sud « blanche ». Il parle alors de "nations
séparées", chacune évoluant à son rythme. Dans cette optique, Verwoerd
s'applique à annuler les droits de vote résiduels dont les noirs
bénéficiaient avec les métis dans la province du Cap.
Sa
volonté de donner leur indépendance aux africains dans des états
séparés rencontre un écho très favorable au sein de la communauté
blanche mais l'hostilité chez les noirs qui se sentent spoliés. Il
rencontre la même hostilité en dehors du pays et se montre incapable de
la comprendre, persistant à justifier chaque mesure prise dans le cadre
de l'apartheid et à prétendre que les afrikaners ne veulent que l'ordre
et la sécurité, chacun chez soi.
En charge de
l'éducation africaine, Verwoerd impose également un enseignement qu'il
juge adapté au mode de vie et à l'économie traditionnelle des africains.
Imprégné de préceptes bibliques, les africains ne sont pour Verwoerd
que des "porteurs d'eaux et des coupeurs de bois". De fait, les
Africains connaitront une éducation au rabais alors qu'un numerus
clausus limite le nombre d'africains dans les universités.
C'est
sous son ministère en 1955 que 80 000 Africains sont alors expulsés des
quartiers de Sophiatown, Martindale et Newclare vers le nouveau township de Soweto, pure création des lois d'apartheid.
Maintenu ministre sous le gouvernement de Johannes Strijdom, Verwoerd lui succéda le 2 septembre 1958.
Source
1. Wikipedia

Yayi Boni est né à Tchaourou,
dans le nord du pays, dans une famille musulmane mais il s'est converti
au protestantisme. Il appartient à trois ethnies du Bénin: Nago (de la
famille Yoruba) par son père, Peul et Bariba du côté de sa mère.
Il
est docteur en économie, diplômé de l'Université de Paris IX Dauphine.
Il fut conseiller technique aux affaires monétaires et bancaires, sous
la présidence de Soglo, de 1991 à 1996, avant d’être nommé président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) en décembre 1994 jusqu'en février 2006 suite à sa démission pour se présenter aux élections présidentielles.
Marié
et père de cinq enfants, il est un candidat indépendant soutenu par une
coalition de mouvements et de petits partis politiques. Son slogan
était « Ça peut changer ! Ça doit changer ! Ça va changer ! » Le 5 mars,
il arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec
35,60%. Le 19 mars, lors du second tour, il remporte l'élection avec
74,51% face à Adrien Houngbédji.
En l'absence de parti, il a su rallier à sa cause des personnalités au
passé douteux et très portés sur les intrigues telles qu'Albert
Tevoedjré, représentant de l'ONUen Côte d’Ivoire ou l'ex-chef de l'État Émile Zinsou.
Après
une année d’exercice du pouvoir qui culmina aux élections législatives
où il se tailla la part du lion, Yayi Boni a commencé par montrer sa
volonté de contrôler tout le pouvoir. Sa majorité fit main basse sur le
bureau de l’Assemblée transformée en une caisse de résonance et son
Président un simple exécuteur de sa volonté. Très vite, éclot une fronde
au sein de sa mouvance, lorsqu’un certain nombre de députés qui le
soutenaient décidèrent par défiance de faire bande à part sous
l’appellation de G13. Ensuite ce fut le tour d’un certain nombre de
députés du Parti Force clé, qui avec les quatre grands partis
traditionnels dont trois l’avaient porté au pouvoir, vinrent compléter
ce premier cercle d’insurgés communément dénommé les G et les F. Cette
opposition donna lieu à un premier rassemblement le 12 Mars 2008, qui
dénonça sans ménagement la mauvaise gouvernance, les tendances
liberticides et les dérives du nouveau pouvoir. Outre les nombreuses
bavures de la garde présidentielle qui se soldaient par des pertes en
vies humaines, le pouvoir avait à son actif des accrochages avec une
partie de la presse réfractaire à sa politique d’achat de conscience, et
chose rare depuis le début du Renouveau, un prisonnier politique en la
personne du Professeur Andoche Amègnissè, incarcéré pendant 6 mois sous
le prétexte fallacieux de violation de la législation sur la presse,
pour avoir diffusé un papier où on pouvait lire :« Yayi Boni bat sa femme
» En l’espace de trois ans, sous le régime de Yayi Boni la démocratie
béninoise et l’image de liberté de sa presse qui lui valaient naguère
l’admiration du monde entier reçurent un sérieux coup et furent
déclassées dans les palmarès annuels des Organisations de Droits de
l’Homme ou de Liberté de la Presse.
Dans
ce contexte de tension exacerbée par la volonté d’un président qui
refuse le dialogue et veut accaparer tous les pouvoirs, Yayi Boni a
poursuivi avec constance sa politique d’instrumentalisation des
institutions de la République : l’Armée, la Cour Constitutionnelle, la
Cour Suprême, la Conseil Économique et social, etc… Le peuple
conscient de ce risque a désavoué Yayi Boni lors des élections
municipales de 2008 malgré la menace du Président de punir les communes
qui ne voteraient pas pour son camp. Ces élections furent marquées par
un certain nombre d’échecs retentissants et la volonté du Président de
ravir les grandes villes du pays dont Cotonou s’est soldée par un
véritable fiasco. En réaction à cet échec, et avec la bénédiction du
chef de l’état plus d’une vingtaine de municipalités n’ont pas pu
installer leurs conseillers par suite des blocages par des militants des
partis de la mouvance. Et dans un certain nombre de municipalités on a
assisté à des prises d’otage, à des disparitions de conseillers, ou a
des achats de conscience, toutes actions rocambolesques qui ont permis à
la mouvance dans certaines villes électoralement stratégiques comme
Abomey-calavi, de se refaire une santé sur le dos de la bienséance
démocratique et du respect des droits humains.
Depuis
lors on ne compte plus le nombre de violations de la constitution,
notamment sous l’angle du respect des libertés publiques et des droits
de l’homme. Tout cela sur fond d’une cascade d’affaires de corruption
mettant en jeu des dizaines de milliards, dans un contexte où la
majorité du peuple subit de plein fouet la crise économique, à laquelle
Yayi Boni et son gouvernement n’ont pas su donner une réponse
appropriée.
Et comme si tout cela ne suffisait pas et
sans doute pour signer complètement son entrée dans le club déjà très
fourni des dictateurs africains, voilà que coup sur coup les préfets aux
ordres de Yayi Boni et de son Ministre de l’Intérieur Armand
Zinzindohoué interdisent des marches pacifiques des syndicats. « Le
samedi 18 Juillet 2009, le gouvernement a interdit la marche pacifique
des femmes du parti Nep-Mixalodo. Le mardi 21 Juillet 2009, ce même
gouvernement réédite le même exploit liberticide, en empêchant les
travailleurs de s’exprimer. Après les départements de la Donga-Atacora,
ceux du Borgou-Alibori et celui des Collines, où un certain Ministre ne
voudrait plus voir se dérouler que les manifestations favorables au Chef
de l’Etat, l’Atlantique-Littoral s’inscrit désormais au nombre des
départements que le pouvoir Fcbe rêve de transformer en cimetière de nos
libertés et de la Démocratie » peut-on lire dans une déclaration
conjointe signée par les partis dits de l’opposition non déclarée.
Il
va sans dire que cette escalade de violations des libertés, et
d’affaires de corruption au compte d’un homme qui a promis de faire du
respect de la constitution et de la lutte contre la corruption le fer de
lance de sa politique de changement, augure mal de ses chances de
réélection en 2011.
En attendant, et pour toutes les raisons exposées ci-dessous, Yayi Boni fait son entrée bien méritée dans la longue liste des Dictateurs Africains.
Prof. Cossi Bio Ossè
2. PILLAGE AND PLUNDER: AN ANTHOLOGY OF AFRICAN DICTATORS
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
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