
L’Afrique vit la période la plus honteuse de son être au monde. Avant, on nous força à l’esclavage — sans détour, paraît-il ; puis on nous força au colonialisme — sans détour, paraît-il. Aujourd’hui, alors que le détour est possible et plausible, nous portons nos propres chaînes et nous laissons joyeusement enculer par les Blancs avec une alacrité confondante. Loin d’être le monde qui détient l’œuf que la terre désire, nous sommes devenus sa risée, des robots de l’ignominie, que le monde méprise.
Aminou Balogun
