
Le 23 mai 1920 au soir, le Président de la République de France, et à ce titre lointain prédécesseur d’Emmanuel macron, Paul Deschanel embarque gare de Lyon pour aller inaugurer, le lendemain matin, un monument à Montargis. Mais au beau milieu de la nuit, dans un semi-sommeil, le président tente d’ouvrir une porte pour s’aérer et tombe du train en marche. Déboussolé, il marche le long de la voie ferrée, ne croisant que plusieurs heures plus tard un cheminot, à qui il tentera de raconter son histoire. Celui-ci le croira… au vu de la qualité de la soie de son pyjama..
Dès le lendemain pourtant, Paul Deschanel conduit le Conseil des ministres comme si de rien n’était. Mais dans l’opinion publique, on s’inquiète… ou pire encore, on se moque. Des chansonniers, comme Lucien Boyer, s’inspirent de l’anecdote du « pyjama du président » pour écrire quelques rengaines. Deschanel se terre à l’Élysée, n’y recevant que quelques amis qui seront les témoins de ses comportements étranges, comme le racontent Patrice Duhamel et Jacques Santamaria dans L’Élysée, histoire, secrets, mystères : « Deschanel reçoit deux visiteurs et leur propose de faire quelques pas dans le parc. Il abandonne soudain la promenade et se précipite sur un marronnier qu’il tente d’escalader en imitant le cri du corbeau. »
Au sens figuré comme au sens propre, à l’heure ou de plus en plus de Français réclament sa destitution, que ce soit pour des raisons mentales ou purement politiques, que la France réelle – non pas celle des BFM, TF1 et autres Cnews – serait soulagée si Macron tombait très vite du train présidentiel !
