
Zelinsky, dans sa posture de victime intouchable se plaint que des missiles ont réduit en cendre un centre commercial en faisant 10 morts (Krementchouk). Sans que la véracité de ces informations que dément la Russie – qui parle plutôt de neutralisation d’un hangar d’armements fraîchement fournis par les USA – soit établie, dans une atmosphère où plus l’armée ukrainienne est aux abois, plus l’Ukraine et ses maîtres occidentaux intensifient leur propagande mensongère, on voit que le président-ludion ukrainien ne vise qu’une chose : émarger au chapitre du crime de guerre, qui fait le fonds de commerce de son attitude de victime depuis le début. Mais s’il ne veut pas faire courir à son peuple le risque d’être foudroyé par des missiles russes, comme il semble s’en plaindre que n’a-t-il tôt fait d’aller s’asseoir à la table de négociation pour en discuter avec son grand voisin ?
On peut condamner la Russie d’avoir envahi l’Ukraine – et à charge à elle de donner les raisons convaincantes de son geste. Mais il faut condamner aussi le dirigeant ukrainien de s’enfermer dans la spéculation sur les inévitables bavures ou violences de guerre de l’ennemi, en faisant fi du droit à la vie et à la paix de son propre peuple, condamné à son corps défendant à un héroïsme hasardeux.
Au-delà de crier en permanence au crime de guerre, Zelinsky doit se libérer du primat belliciste de l’Occident qui, par chantage ou promesse de fourniture d’armes, lui ordonne de tourner le dos à la négociation. Et pendant que les Occidentaux s’enrichissent en fournissant des armes, l’Ukraine, elle, s’appauvrit et fournit les cadavres ! La paix est devenue la grande hantise de l’Occident. Pourtant, il la faudra ; et pour ce faire l’Ukraine doit s’autodéterminer. Comment dit-on Paix en ukrainien ?
Aminou Balogun
