Une revue de l’organisation de recherche AKP ( African Knowledge Project) consacre un sujet à la philosophie africaine. Or, dans les autres parties du monde, loin d’avoir la philosophe européenne, la philosophie asiatique, la philosophie américaine, etc.. nous avons plutôt la philosophie allemande, la philosophie française, la philosophie anglaise, la philosophie chinoise, japonaise, etc…
D’où vient cette spécificité africaine ? Que cache-t-elle ? L’Absence de nation effective en Afrique serait-elle occultée ou remédiée par la surenchère unitariste dans le domaine de la pensée ? Aurions-nous tendance en Afrique à penser plus collectivement que les autres continents, alors que – à en juger par nos guerres fratricides, nos turbulences politiques internes incessantes – nous sommes loin d’être le continent le plus uni ? Cette approche parménidienne d’une identité africaine indistincte serait-elle un syndrome d’amnésie découlant de l’indigence graphique qui caractérise l’histoire intellectuelle et médiatique du continent noir ?
As̩aki Badodo