La menace d’intervention de la Cédéao au Niger est une ineptie et une absurdité. C’est l’exemple même de ce qu’il ne faut faire sous aucun prétexte.  Cette menace fait le lit d’une stratégie de substitution du théâtre africain au théâtre européen dans la guerre mondiale qui hante la planète, suite à ce qui apparaît bien comme l’échec de son prélude en Ukraine, où l’Occident a mordu la poussière sans crier gare.

La participation de ces leaders africains corps et âme au scénario écrit à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux et servant exclusivement les intérêts hégémoniques de l’Occident, sans compter l’illégalité et l’inhumanité de leur posture et décisions, est l’expression même du mixte d’aliénation et de bêtise qui a toujours caractérisé le leadership africain, avant et après la période coloniale.

Bêtise parce que le monde entier sait que la guerre n’est pas la solution à la crise du Niger, sauf la tourbe infecte des va-t-en-guerre de la cédéao, qu’on peut étiqueter sans risque d’erreur la bande à Ouattara et consort.

Aliénation parce que si on accorde que les rapports de force ont toujours existé entre nations, amenant certaines à faire allégeance à d’autre à la limite parfois de la vassalité, on ne peut comprendre que cette soumission aille jusqu’au renoncement aux intérêts vitaux de sa nation pour servir jusqu’au suicide ceux des autres. Même un zombi ne ferait pas ça ! On peut donc dire que Ouattara et sa bande sont pour le zombi ce que l’archevêque est pour l’évêque : des Archi-Zombi.

Aminou Balogun