
Tous les soldats doivent quitter la centrale de Zaporijjia, martèle l’ONU dans un sursaut éthique pour le moins inédit — une façon diplomatique de demander aux Russes aux mains desquelles est tombée la centrale depuis mars, d’évacuer les lieux.
Où l’on découvre que dans la crise de l’Ukraine, l’ONU est capable de taper du poing sur la table, ce qui n’était pas le cas depuis le début de la guerre. Que n’a-t-elle depuis le début lancé et maintenu fermement l’ordre du dialogue pour aboutir à la paix ? Que n’a-t-elle activement et impartialement agi dans ce sens ? Pourquoi au contraire, s’est-elle montrée jusqu’à présent discrète sur l’idée du dialogue, en semblant tenir la guerre comme une fatalité sinon une exigence éthique ?
Dans sa fonction à peine cachée de suppôt des intérêts occidentaux, tient-elle la guerre pour un a priori garant de l’ordre du monde, et une condition sine qua non de sa sauvegarde ?
Aminou Balogun
