
A partir du moment où la politique ne vise pas le bien-être des populations, mais la continuité et la bonne santé des affaires de ceux qui se disent hommes ou femmes politiques, l’art de tourner casaque ou de retourner son jupon devient le recours de ceux qui parmi eux ont le plus gros à gagner.
Tel est le cas de Claudine Prudencio, compagne d’un homme d’affaire puissant et dont les gesticulations politiques depuis plus de deux décennies ne visent qu’à favoriser celui-ci, faire fructifier leurs affaires. Tout cela sur fond de séduction, de beaux discours et de promesses creuses derrière l’étendard de partis claniques qui ne sont que des prétextes à occuper le devant de la scène, à exister ou subsister en dépit du bon sens.
Le principe philosophique de cet opportunisme entêté quoique pathétique est l’éclectisme sans nuance, et son leitmotiv : être toujours du côté du puissant du moment. Fervente adepte de Yayi Boni dans les années 2006 jusqu’à la fin du règne corrompu et chaotique de celui-ci qu’elle surnommait alors Papa Bonheur, la voilà devenue la chouchou de Talon qu’elle pourrait appeler Papa poule sans rougir : car pour des gens sans éthique ni scrupule comme elle, la vertu est du côté de la force, dans l’art de persévérer dans son être. Servir le Bon dieu et le diable dans le même souffle est pour eux un jeu d’enfant, une seconde nature, tant que cela sert leurs intérêts ; et tout le reste est vain !

Aminou Balogun
