
Le hasard ou peut-être la nécessité, qui sait ? – a voulu que le coup d’envoi du Covid-19 soit donné en Chine. Celle-ci a réagi à la face du monde en appliquant une méthode conforme à ses valeurs, sa culture et le type de son régime politique, totalitaire et autoritaire. Il s’est écoulé, comme de façon curieusement opportune, suffisamment de temps pour que le reste du monde, l’Occident en premier, voie et prenne note de l’efficacité de la méthode chinoise. Puisque, à en croire le discours officiel, le virus semble y a voir été mis hors jeu. Faute de pouvoir prospérer en sa terre natale, la bête malicieuse s’est décidée à émigrer dans le vaste monde, à commencer par l’Europe. A certains égards, cette succession de faits semble avoir obéi à un timing troublant. Mais laissons ce trouble à ceux que les médias établis étiquettent malicieusement de complotistes pour mieux les neutraliser.
La question est de savoir en revanche si l’Occident aurait fait siennes les méthodes moyenâgeuses de restriction des libertés auxquelles il a servilement recours, la Chine n’eût-elle pas ouvert le bal ?
Or, la Chine a opté pour des mesures conformes à sa culture, ses valeurs et son tempérament politique. Pourquoi l’Occident n’a-t-il pas cru devoir, à travers le choix d’une méthode de lutte contre Covid-19, rester fidèle à sa culture, ses valeurs et son tempérament politique ?
Ou bien, la liberté et la démocratie sont-elles des valeurs temporellement déterminées, un luxe pour temps de paix, qu’on ne peut se permettre en temps de « guerre » ? Dans ce cas ne suffit-il pas de faire durer la « guerre » indéfiniment pour changer de régime ?
Aminou Balogun
