
Sous prétexte de lutter contre la pandémie, et en manière de mise en scène de l’incertaine attente du vaccin, les gouvernements européens, la France en tête, prennent des mesures de restriction contre les débits de boisson, les bars, les restaurants, salle de sport et de spectacle, obligés de fermer ou de réduire leur temps d’ouverture. Des arrêtés sont pris aussi réglementant la vente d’alcool.
En somme, alors que l’ambiance est à l’inquiétude, et que la déprime hante le citoyen moyen, ces mesures frappent les lieux mêmes où ils pourraient trouver quelque exutoire à leur angoisse, les lieux de distraction, de loisir collectif, de détente. Apparemment, il s’agit d’ôter au citoyen toute capacité de résistance au climat anxiogène dans lequel il est expérimentalement plongé depuis des mois.
Les gouvernements redoutent que les consciences ne soient distraites de la tension qui leur est imposée en vue de neutraliser tout esprit d’autonomie. Ils veulent que les consciences, telles un fer chauffé à blanc qui devient malléable, restent dans le feu anxiogène de la psychose ambiante alimentée par des polémiques, les conditionnements médiatiques, la culpabilisation, la peur et une succession de décisions contradictoires qui tiennent lieu de gestion de la pandémie. Cette pandémie est devenue plus métaphysique que virale, dans la mesure où selon toute vraisemblance, elle semble renvoyer à autre chose que ce que les gouvernements veulent bien en dire.
Les gouvernements ont besoin que les esprits soient tendus, déboussolés pour être dociles, les conscientes défaites pour être prêtes le moment venu, à accepter la camisole de force d’un vaccin dont l’administration ne devrait faire l’objet d’aucune opposition.
Un esprit insouciant, détendu et décontracté est toujours en prise sur sa liberté et maître de sa conscience ; tandis qu’un esprit soumis de façon constante à la tension, un esprit déboussolé, forcé à se recroqueviller sur lui-même, un esprit confiné perd confiance et maîtrise en soi et ne trouve le salut que dans la docilité. Telle est la raison pour laquelle, sans aucune preuve, les établissement de loisir collectifs, les lieux de détente sont désignés du doigt comme source de contagion au coronavirus.
Aminou Balogun
