Madagascar aux Prises à l’Offensive de Générosité Française
Dans une lettre datée du lundi 20 juillet et adressée aux partenaires techniques et financiers du pays, le ministre de la santé, Ahmad Ahmad, réclame de toute urgence des équipements de santé supplémentaires pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus.
Cette lettre du Ministre de la santé malgache a été retoquée et désavouée par les plus hautes autorités du pays. Qu’à cela ne tienne, rivalisant en vitesse avec la lumière, la France n’a pas tardé à y répondre. Soixante douze heures seulement après l’émission de la lettre controversée, le gouvernement français, par le biais de son ambassadeur, Christophe Bouchard, a remis 14 respirateurs MakAir, d’origine française, au ministère. Plaît-il ! en matière de générosité néocoloniale la France sait plus vite tirer que son ombre. A voir un peu le script de ces événements – la demande et le don – on serait presque tenté d’en inverser le cours. N’est-ce pas le don qui a appelé la demande ? La question manque d’autant moins de pertinence que la demande ne fait pas l’unanimité du côté du demandeur…
Pendant ce temps la presse française, au lieu de s’occuper des cas de coronavirus qui hante son pays, souffle de l’air chaud sur les braises malgaches ; avec passion et délectation, elle s’en donne à cœur joie de transformer des souris en montagne.
Voici ce qu’on peut lire sur le site de France-Info :
Après une légère baisse du nombre de cas, Madagascar vient de voir les chiffres s’envoler. Tous les records sont explosés, 4 décès et 614 tests positifs. La tension monte au sein du gouvernement. La directrice de la communication de la Présidence est intervenue pour calmer les esprits.
De quoi créer la zizanie. On ne dit pas que le nombre total de morts à Madagascar est de 70, rien à voir avec les 30. 177 morts français, alors que Madagascar et la France ont le même nombre d’habitants ! On fait fond sur le nombre de cas confirmés, dans un contexte où tout porte à croire qu’il pourrait bien s’agir d’une perfide revanche du BIG Pharma Cartel, qui sait punir sans faiblesse les pays où les personnes qui osent résister à son scénario catastrophe. L’ex-président du Burundi, qui ne croyait pas au Covid-19 et le narguait au nom du Dieu chrétien, en a payé le prix fort…
Espérons que Andry Rajoelina aura plus de chance !
Aminou Balogun