‘It is a Man’s World’ ou bien ‘Monde de Blanc, Monde de Merde’

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Contenu et Histoire d’un Texte

« It is a man’s world », la  célèbre chanson de James Brown enregistrée le 16 février 1966 à New York, a fait le tour du monde et reste toujours captivante. La pertinence de son contenu n’est pas étrangère à son succès historique. Les paroles de la chanson attribuent tous les travaux de la civilisation moderne (les voitures, les trains, les bateaux, les lumières électriques) aux efforts des hommes, mais affirment que tout ceci ne serait rien sans les femmes. La chanson constate aussi que les hommes ont fabriqué des jouets pour les enfants, et commente le fait que les hommes gagnent de l’argent pour acheter des autres hommes. Avant la fin de la chanson Brown constate que les hommes sont perdus dans la nature sauvage et l’amertume. Betty Jean Newsome qui a écrit la chanson avec Brown, a écrit les paroles à partir de ses propres observations sur les relations entre les sexes.

Monde de Blanc, Monde de Merde

Pourtant, dans cette chanson historique, on  se demande si James Brown ne cache pas sa pensée profonde. Car le texte de la chanson sous-entend in fine une intention et un discours latents derrière le discours socialement et politiquement correct de la valeur de la femme.  Sous les dehors d’un hommage au rôle et à l’importance incontournables de la femme, sous les dehors d’un militantisme MLF, il semble bien qu’affleure la problématique de l’oppression des Noirs. Au-delà de l’adage anglo-saxon selon lequel « women are the negro of the world« , au-delà aussi de la solidarité  politique des conditions de la femme et du Noir dans le monde  — l’une depuis l’aube de l’humanité, et l’autre depuis quelques siècles — la substitution de Blanc à Homme dans la chanson garderait au texte toute sa cohérence sémantique et assertorique.

Alan Basilegpo



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