Si la diversité de la couleur de peau est un trait marquant de l’homme moderne, ses causes génétiques sont encore mal connues. Récemment, cependant, une vaste étude génomique sur des populations africaines a identifié plusieurs variants de gènes impliqués dans la pigmentation de la peau. Ces variants et leur évolution révèlent que l’histoire de la couleur de la peau est bien plus ancienne qu’on ne le pensait.
Les paléoanthropologues s’accordent à dire que nos ancêtres australopithèques avaient probablement la peau claire sous les poils. Ils privilégiaient jusqu’ici le scénario suivant : il y a plus de deux millions d’années, leurs descendants avaient perdu la plupart de leurs poils ; leur peau a alors évolué rapidement en s’assombrissant, ce qui les protégeait des effets néfastes des rayons ultraviolets ; puis, quand les humains ont migré hors d’Afrique vers des latitudes plus élevées, moins ensoleillées, leur peau aurait évolué vers une couleur plus claire. La nouvelle étude révèle un scénario bien plus compliqué.