Nous l’avons rendue si présente, si prégnante en tout ce que nous concevons et entreprenons qu’il n’y a plus de place, ou si peu, dans le débat national, pour nos langues nationales. Comme si, avant que le Blanc ne soit venu troubler la quiétude de nos contrées, nous étions muets comme une carpe, sourds comme un pot, condamnés au langage des signes. Nos langues nationales méritent d’être élevées à un statut nouveau. La construction d’un avenir, en accord avec notre génie propre, est à ce prix. Si, comme l’a dit Boileau, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, seule la langue maternelle permet d’atteindre ce niveau souhaité d’expression et d’intelligibilité.
Dixit Jérôme Carlos