Bénin 2016: La Vérité sur le Poids Réel de Zinsou

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A l’instar de la manière cynique dont il a  fait son entrée dans le champ politique béninois, méprisant le bon sens et en s’engouffrant tête baissée dans l’écurie infestée de Yayi Boni, M. Lionel Zinsou, après les élections, et à la faveur d’un acte de fairplay louable mais dénué d’enjeu, endosse dans le même élan manipulateur un discours suborneur sur sa valeur politique implicite.

A travers ce discours, nous sommes invités à penser qu’un Béninois sur trois le soutient, et que cela constitue une base politique de départ appelée à s’élargir à l’avenir. Mais trêve de consensus frauduleux. On ne peut prendre acte de la rupture voulue par le peuple béninois, et ne pas donner à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César.  Prendre acte de la rupture, c’est rendre aux FCBE et au pouvoir les près de 25% de voix qu’ils ont contribué au score de leur candidat au second tour. Score obtenu à coup de mobilisation, d’utilisation des moyens de l’État, d’argent, de menaces, d’imprécations, et de promesses en tout genre de la part des tenants du pouvoir et du premier d’entre eux. De même n’étant pas un membre du PRD, encore moins un fervent militant, M. Lionel Zinsou doit gentiment décompter les près de 7% de voix du PRD, obtenus à coup d’argent et de sueur dans un Ouémé sous le choc de l’alliance contre nature à laquelle a souscrit de façon aveugle son leader historique, jusque-là bien-aimé.

Enfin, en admettant que l’aventure de l’Alliance républicaine a été de nul effet du côté du fantôme de la RB dont se prévalut le petit Léhady, on doit à la modestie sinon à la vérité de reconnaître que dans et par ces élections le poids politique intrinsèque de Lionel Zinsou n’excède pas les 3% ! Un vote qui apparaît familial ou tribal, avec en prime le volant cosmopolite d’une frange non-négligeable de la diaspora ou de l’élite intellectuelle, qui a vu dans la personne de Zinsou une figure d’identification biographique à forte valeur spéculaire.

Et c’est sur cette base que le néophyte de la politique béninoise doit partir maintenant, loin derrière les Koupaki et autre ABT, s’il veut s’insérer honnêtement dans le paysage politique, y prendre sa place méritée et jouer dans la transparence, loin des mythes et légendes que charrient son image, un rôle utile à la nation.

Ayinde Babalola

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2 commentaires

  1. Et panh sur le bec du néo-colon méprisable et indigne.
    Qu’il reparte voir ses maîtres et leur dire que le peuple béninois est vent debout contre la Françafrique et le pacte’ colonial.
    La victoire éclatante du 20 mars 2016 n’est que le début du grand vent qui va se lever et emporter tous ces criminels à l’égard des peuples africains.

    Merci à Babilown de continuer de nous servir ses analyses bien pertinentes.
    Bon courage à vous.
    Cordialement,
    Tonagnon.

    • Eh oui, échec cuisant du néocolonialisme à visage libéral ; signe d’un peuple aguerri et jaloux de son indépendance. À Babilown nous sommes heureux et fiers d’y avoir modestement contribué, avec des lecteurs de tous horizons actifs et réactifs, exigeants et attentifs ! Merci de continuer à nous suivre car, si nous avons remporté une victoire, la lutte, elle, continue !

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