
Les étudiants d’un collège de l’Université de Cambridge ont voté pour qu’un coq de bronze décorant son hall soit rapatrié au Nigeria, d’où il a été pillé au 19ème siècle.
Emboitant le pas à une démarche des étudiants d’Oxford d’enlever une statue de Cecil Rhodes de leur université, l’Union des étudiants de Jesus College (JCSU) a adopté une motion exigeant le retour de la sculpture au Nigeria lors d’une cérémonie de rapatriement.
Le coq – dénommé originellement « okkur » (ce qui signifie coq ou poulet en Igbo), selon les étudiants – faisait partie des centaines d’œuvres pillées dans l’empire du Benin, après une expédition navale britannique punitive en 1897 qui signa sa fin. De la même façon que la Grèce a œuvré pour le retour des marbres du Parthénon, le Nigeria a demandé à plusieurs reprises que tous les bronzes du Benin, partie intégrante de son patrimoine culturel, soient rapatriés.
Il faut rappeler qu’outre le pillage des objets d’art, les Britanniques ont tué des milliers de personnes et mis la ville de Benin à feu lors de l’expédition de 1897, qui a conduit à l’annexion du royaume. La mission avait pour but de venger la mort de neuf agents britanniques au cours d’une mission commerciale précédente au Benin.
Les Britanniques ont exprimé leur étonnement qu’une civilisation qu’ils considéraient comme primitive puisse être à l’origine de tels chefs-d’œuvre. La plupart des bronzes au Royaume-Uni sont conservés au British Museum, même si certains ont été vendus dans les années 1950 et 60.
Alan Basilegpo
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