
Les gens font des crimes barbares et imposent là-dessus le huis-clos, un silence de mort. Au Sénégal c’est ce qu’il se passe actuellement. La jeunesse est massacrée, plus d’une trentaine tirés comme des lapins en quelques jours, sans compter les blessés, les séquestrés, les torturés.
Et tout ça dans le silence des médias, non seulement les médias du sanguinaire autocrate qui veut s’éterniser au pouvoir façon Françafrique (sur le modèle déposé de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Togo, du Cameroun, etc). Mais surtout la presse de ces grands pays amis de la démocratie et des droits de l’homme qui naguère s’étranglaient de ce que Gbagbo voulait prétendument violer la démocratie ivoirienne. Où sont ces vertueux, ces porte-voix de la raison, donneurs de leçons, pendant que les jeunes sénégalais épris de liberté et de justice se font massacrer ?
Le sort de l’Afrique est dans nos mains. La lutte pour la justice et la raison doit aller à son terme pour que les criminels n’aient pas seulement le droit de quitter le pouvoir comme s’ils faisaient une concession à la raison : non, la lutte doit aller à son terme pour que les criminels rendent gorge.
Aminou Balogun
