David vs Covid : Brève Étude Linguistique d’un Sigle Singulier

Le mot Covid est depuis deux ans sur toutes les lèvres, dans toutes les pensées. Bien qu’étant une maladie, on le confond souvent avec le virus qui en est responsable. Mais cet acronyme, à l’instar de la maladie qu’il désigne, n’est pas exempte de singularité, lorsqu’on la compare à d’autres affections virales. Dans la présente étude, une analyse comparée des acronymes de sigles fait ressortir la singularité du Covid, source d’interrogations, qu’il ne suffit plus de qualifier de complotistes pour s’en débarrasser.

Parmi les maladies infectieuses qui figurent au nombre des plus connues et des plus graves et qui sont réunies dans le tableau ci-dessus, il y a deux grandes catégories initiales.

La première catégorie, A, est  celles qui sont désignées par une description médicale qui sert de definiens, et la seconde,  B, celles qui sont désignées par un nom propre sans autre précision.

Dans la catégorie A, trois maladies sont désignées comme une infection, où ce dernier mot est sous-entendu et mis entre parenthèses. Ce sont le  Métapneumovirus, le virus respiratoire syncytial et le papillomavirus humain. Dans ces trois cas, la désignation du virus se substitue par métonymie à celle de la maladie.

Dans les autres cas, plus nombreux, c’est soit le terme technique « syndrome » qui forme la charpente substantive du definiendum – comme dans le cas du syndrome d’immunodéficience acquise (Sida) ou dans le cas du syndrome pieds-mains-bouche (SPMB) ; ou soit c’est directement le nom de la maladie qui est mis en avant, et sert de charpente substantive au definiendum comme dans le cas de Encéphalite à tiques ou méningo(-)encéphalite à tiques ou Fièvre de Lassa .

Dans la catégorie B, nous avons affaire à une désignation de noms propres à valeur médicale plus ou moins profane, comme par exemple hépatite, herpès, tétanos, grippe, ou lèpre.

Dans les deux catégories A et B nous avons des maladies qui ont défrayé et/ou défraient la chronique du fait de leur gravité,  et de leur force et  échelle géographique de contagion. Parmi eux, dans le groupe A, on peut citer le SIDA, et le COVID-19, et dans le groupe B, la grippe dans sa version historique dite espagnole ou Ebola. Deux de ces maladies dans l’une ou l’autre des catégories ont frappé l’Afrique de manière endémique ou sévère, ce sont le SIDA et Ebola. Deux autres touchent plus les pays occidentaux, le COVID et la Grippe.

Dans la catégorie A, les désignations sont siglées comme dans SRAS ou SPMB, et certains sont même des acronymes, comme SIDA, ou MERS.

Les virus qui correspondent à ces affections leur sont souvent associés nominativement comme VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ou Virus de l’hépatite A. Certaines désignation de virus comportent des sigles alphanumériques comme le Parvovirus B19  le  SARS-Cov-2, l’ Enterovirus 71, et H1N1 ou le  (HHV-6).  Dans le cas du HHV-6, le 6 désigne le type d’herpèsvirus humain. En ce qui concerne le sous-type H1N1 du virus de la grippe A, il  fait référence aux types de deux antigènes présents à la surface du virus : l’hémagglutinine de type 1 et la neuraminidase de type 1.  En règle  générale,  le Comité international de taxonomie des virus (ICTV) attribue aux virus leurs noms en fonction de leur structure génétique et au profit de la recherche scientifique. Il a nommé le virus SARS-CoV-2 le 11 février 2020, en raison de sa relation génétique avec le SRAS. Le 2 du SARS-Cov-2 permet de le distinguer du virus de la même famille le SARS-Cov, qui a sévi entre 2002 et 2004. Quant au parovirus B19, le 19 n’est ni un indice spécifique, ni un indice chronologique. Le nom de ce virus provient de la boite de Petri dans laquelle le virus fut trouvé : Boite numéro B-19. Enfin Enterovirus 71 est le seul cas de virus dont l’indice numérique correspond à l’année de la découverte.

Voilà donc expliqués les indications numériques qui apparaissent dans la désignation des virus. Qu’en est-il des maladies elles-mêmes ?

Nous remarquons qu’en dehors du Pavovirus-B19 qui est aussi le nom de la maladie correspondante, et dont le caractère aléatoire de l’indication alphanumérique vient d’être expliqué, il n’y a que le COVID-19 qui comporte une indication alphanumérique parmi toutes ces affections.

D’un point de vue terminologique, le COVID-19 apparaît comme un cas singulier, un cas dont la singularité est on ne peut plus troublante, et mérite qu’on l’examine.

En principe, les maladies sont nommées pour permettre une discussion sur la prévention, la propagation, la transmissibilité, la gravité et le traitement des maladies. Les maladies sont officiellement nommées par l’OMS dans la Classification internationale des maladies (CIM). Mais force est de constater la singularité de la dénomination du Covid-19 parmi toutes les maladies infectieuses précédentes, et ce depuis plusieurs décennies. Selon l’OMS, « Le nouveau nom de cette maladie est la maladie à coronavirus 2019, abrégée en COVID-19. Dans COVID-19, « CO » signifie « corona », « VI » pour « virus » et « D » pour Disease (maladie). Auparavant, cette maladie était appelée « nouveau coronavirus 2019 » ou « 2019-nCoV ».

Mais toutes ces explications ne rendent pas raison de la singularité de la désignation de cette maladie, du fait qu’elle la seule de toutes les affections à être indicée par l’année de son apparition présumée. Car, si l’Enterovirus 71  comporte un indice numérique correspondant à l’année de sa découverte, il ne s’agit pas d’une désignation de la maladie correspondante, le SPMB, mais du virus.

Aujourd’hui autour du covid, on se rend compte que les suspicions et les doutes qui naguère étaient mis au compte du complotisme se réalisent jour après jour. Dans ces conditions, force est de reconsidérer la singularité de cette désignation du Covid à la lumière de ce qu’en disaient ces prophètes dénigrés par les médias et les pouvoirs établis – qu’ils soient politiques, ou financiers.

Pour nombre de ces visionnaire impertinents dont nombre de prophéties se réalisent aujourd’hui dans la sidération et l’incrédulité collective, COVID serait l’acronyme de  « Certificate Of Vaccination Identification ». Dans cette hypothèse, on suppose que le 19 devrait normalement référer, comme prétend le faire l’OMS, l’année d’apparition de la maladie à Wuhan, en Chine. Nous disons « prétend » car, dans les conditions actuelles d’exercice de sa mission de gestion de la santé mondiale, marquée par une hétéronomie affligeante et préoccupante, on ne peut exclure que cette indication de l’OMS ne soit une rationalisation a posteriori. Mais plus complotiste encore apparaît une autre explication du 19 qui n’a rien à voir avec le calendrier ; à en croire celle-ci,  le nombre 19 serait une référence A. I. ou, Artificial Intelligence (Intelligence artificielle en anglais) traduit selon l’ordre numérique des lettres de l’alphabet. A ayant pour abscisse 1, et I ayant pour abscisse 9, A.I. = 19 !  

Sans nul doute, cette deuxième partie de la proposition d’une signification alternative à l’acronyme Covid – qui pourrait rendre raison de sa singularité – est à sa manière sophistiquée. Mais a-t-on besoin d’aller aussi loin pour commencer à trouver du sens  à ce qui hier paraissait une vue complotiste, mais qui jour à près jour se dénoue sous nos yeux ébahis ? Dans ce combat pour l’émergence de la vérité, il faut parfois avoir le courage de David devant Goliath pour mettre en lumière et tenter de rendre raison de la troublante singularité d’une curieuse pandémie.

Adenifuja Bolaji

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