Mise en Garde de la Jepa contre le Montpellier Françafrique Show

MISE EN GARDE DE LA JEUNESSE PANAFRICAINE (JEPA) CONTRE LA TENUE DU SOMMET AFRIQUE-FRANCE DE MONTPELLIER DU 7-9 OCTOBRE 2021.

« 𝑆𝑖 𝑜𝑛 𝑣𝑜𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒́𝑏𝑜𝑟𝑑𝑒́ 𝑑𝑒 𝑔𝑒𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑎̀ 𝑙’𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑑’𝑢𝑛 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑏𝑟𝑒𝑏𝑖𝑠, 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑠’𝑒𝑛 𝑚𝑒́𝑓𝑖𝑒𝑟 𝑐𝑎𝑟 𝑐𝑒𝑐𝑖 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙’𝑒𝑥𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢’𝑖𝑙 𝑒́𝑝𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑒𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒𝑎𝑢𝑥, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑡𝑜̂𝑡 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑’𝑢𝑛 𝑎𝑝𝑝𝑒́𝑡𝑖𝑡 𝑣𝑜𝑟𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑠𝑖𝑚𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑟𝑟𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑢𝑛 𝑠𝑖𝑚𝑢𝑙𝑎𝑐𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑖 𝑐𝑎𝑐ℎ𝑒 𝑚𝑎𝑙 𝑠𝑎 𝑟𝑒́𝑝𝑢𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑑𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 »
Sagesse africaine.

Au moment où les générations sont entrain de changer; à l’heure où les peuples deviennent de plus en plus exigeantS; la France chahutée par la Jeunesse Africaine; les jeunes dirigeants qui bombent le torse, la France comme à son habitude, fidèle à sa politique d’adaptation, vient de réussir par l’entremise des forces endogènes à travers le nouveau format du sommet Afrique-France, à tout changer pour que rien ne change.

Dans l’optique de jouer comme il se doit notre rôle de porte-voix de la Jeunesse africaine, nous membres de la jeunesse panafricaine (JEPA) constitués de près de 200.000 jeunes recensés à travers ses différentes sections et représentations sur le continent Africain et dans la Diaspora, réfutons catégoriquement et de manière ferme et vigoureuse ce vaste écran de fumée organisé par Emmanuel Macron avec l’aide de certains intellectuels Africains en quête de position de rente et une société civile sélectionnée depuis l’Élysée.

La France est à l’origine de nos problèmes. par conséquent, elle ne peut pas être la solution. La France doit accepter que l’histoire d’une Afrique nouvelle puisse s’écrire sans elle.

Nous tenons à faire savoir à la Jeunesse africaine que l’enjeu principal de ce fameux sommet Afrique-France de Montpellier ne vise qu’une seule chose à savoir : la refondation de la Françafrique à travers une vaste opération de communication pour relégitimer la politique Française en Afrique sans fondamentalement rien changer. Celle-ci passe par une société civile en phase avec les projets impérialistes de la France en Afrique.

Au plus fort de la crise syrienne en 2015, François Hollande disait: « Al-Assad est à l’origine du problème, il ne peut pas faire partie de la solution ». En appliquant cette belle formule en Afrique, nous nous rendons à l’évidence que la France est à l’origine de nos problèmes. par conséquent, elle ne peut pas être la solution. La France doit accepter que l’histoire d’une Afrique nouvelle puisse s’écrire sans elle.

Nous invitons nos frères de lutte de la société civile ayant fait le déplacement pour Montpellier, de méditer à cette maxime forte du Capitaine Thomas Sankara lorsqu’il disait :  » l’esclave qui n’est pas capable d’assurer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère « .
Ceux qui choisissent la voie du compromis ou de la soumission pour préserver de bonnes relations avec l’impérialisme occidental, pensant qu’ils seront rémunérés pour leur docilité, doivent savoir que celui-ci ne garantit jamais rien à personne.
Les administrateurs au pouvoir en France peuvent passer, les circonstances et contextes peuvent changer, le mode opératoire peut connaître des variations, mais l’objectif stratégique quant-à lui reste et restera le même ( la spoliation de l’Afrique).

Nous ( Africains) avons souvent tort de croire que l’ennemi a perdu de sa combativité et de sa nocivité.

En clair, aucun dialogue avec la France ne portera des fruits, une rupture profonde s’avère indispensable pour le salut de l’Afrique.

Comme le disait Patrice Lumumba :

 » 𝑙’𝐴𝑓𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑎 𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑡, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑙’ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢’𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑠𝑒𝑖𝑔𝑛𝑒𝑟𝑎 𝑎̀ 𝐵𝑟𝑢𝑥𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠, 𝑊𝑎𝑠ℎ𝑖𝑛𝑔𝑡𝑜𝑛, 𝑃𝑎𝑟𝑖𝑠 𝑜𝑢 𝑎𝑢𝑥 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑒𝑠, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢’𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑠𝑒𝑖𝑔𝑛𝑒𝑟𝑎 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑎𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑖𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑖𝑎𝑙𝑖𝑠𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑓𝑎𝑛𝑡𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠. 𝑙’𝐴𝑓𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑟𝑎 𝑠𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑎𝑢 𝑁𝑜𝑟𝑑 𝑒𝑡 𝑎𝑢 𝑠𝑢𝑑 𝑑𝑢 𝑆𝑎ℎ𝑎𝑟𝑎 𝑢𝑛𝑒 ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑔𝑙𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑔𝑛𝑖𝑡𝑒́ « .

Linus Fogap, président de la Jeunesse africaine (JEPA), Acteur critique de la société civile.

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