Ce qui se passe en France depuis au moins deux ans — pour ne pas remonter à plus loin avec la crise des Gilets jaunes et son cortège d’éborgnés et de mains arrachées dans un pays qui se dit République — est pour le moins consternant et attristant.

Il y a une maladie qui se déclare et qui met le monde en alerte. Elle est grave, et tue, il faut prendre des mesures pour s’en préserver. Mais, au lieu de la soigner, le gouvernement, le Président-Jupiter y surajoute une ambiance de polémique et de tension permanente ; des gens qui, après avoir payé un lourd tribut à la maladie, par les ports de masque, le confinement, le chômage plus ou moins technique, la « distanciation sociale », les gestes barrière et tutti quanti, sont maintenus dans une ambiance de peur permanente et soumis à la manipulation des médias de masse. Et, comble de leur infantilisation, on crée un pass sanitaire pour les contrôler sous prétexte d’arrêter la circulation du virus alors que le virus circule sans discrimination entre vaccinés et non vaccinés. Et les gens prennent la rue pour défendre leur liberté.

Comme si toute les souffrances endurées ne suffisaient pas. Voilà le prix que les Français doivent payer pour la fierté d’avoir élu le plus jeune président de tous les temps, un record payé au prix fort et dont l’addition est plutôt salée. Le fantasme de l’exception française a aussi sa version covid, le cauchemar…

Les Français auraient élu un président normal qu’ils auraient été traités normalement et ne serait pas dans cette navrante et triste situation, à cause d’un président anormal.

Aminou Balogun