Ça faisait un bail que le plus français des présidents Béninois – du moins par son nom – attendait cette rencontre sans laquelle être Président n’avait pas de sens à ses yeux. Il a fait des pieds et des mains, voire des pairs et des impairs ; avec une diplomatie dont le chef a du mal à justifier ses émoluments hors normes pour ne pas dire indécents. Maintenant, alors que Macron peut recevoir au pied levé le Président d’un petit territoire anglophone, il reçoit Talon, le Président d’un pays francophone anciennement dénommé Quartier latin de l’Afrique, en traînant du pied. Rencontre vespérale pour ne pas dire crépusculaire… Pour utiliser une image du rituel chrétien, la rencontre de Weah par Macron est à celle de Talon par le même Macron ce que la messe de 9 heures est aux Vêpres… Gageons qu’elle ne se limitera pas à un show médiatico-existentiel d’un homme pour qui être reçu par le Président de France est devenu synonyme d’être Président…
Aminou Balogun
crédit photo, Mabel Dossou
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