Yayi Boni qui le connaissait bien estimait qu’il valait mieux que le Bénin fût recolonisé par la France plutôt que de tomber dans l’escarcelle de Talon. Au regard du visage de Talon révélé, le dilemme posé par Yayi n’était pas aussi simple qu’il y parut.
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Le dilemme posé par Yayi Boni n’avait rien de nécessaire. Et il faut le dire sans ambiguïté, il n’avait d’autre issue possible que celle que le peuple a choisie. Mais le regard rétrospectif qui découvre et concède la non simplicité du dilemme en déduit sa fonction parabolique. Par son dilemme, lui qui a pris la calebasse et la bouteille, dans son inconscient, Yayi ne souhait pas plus la recolonisation du Bénin que l’élection de Talon. Mais l’autre terme du dilemme avait pour fonction de souligner le danger pour le pays de tomber dans l’escarcelle de Talon… Il n’est pas tard de prendre cette parabole au pied de la lettre, c’est-à-dire de prendre en compte ce qu’elle voulut dire…