Je ne vous Présente pas Norberka

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La reine du zinli gbété par qui le Mono/Couffo rappelle sinon son antériorité, du moins son autorité dans la tradition musicale zinli qui prend son origine dans les rythmes et les rites de Tado.

Belle voix forte, force de la nature, que ses clips encensent de façon merveilleuse et poétique ; une énergie à vous couper le souffle. La variété des thèmes de prédilection de Norberka nous parle de l’amour, de l’amitié, de la fraternité, de l’espérance, et de la foi

Ce dernier album, Gantché xo, sorti en 2013 amplifie le précédent et signe la maturation d’une œuvre forte et d’un talent incontestable.

Petit regret toutefois c’est cette lancinante récurrence, d’album en album, de chanson en chanson, de la valorisation du thème du mal — fût-il réaliste ou réel : quelle société ne possède pas ces vices ? — des malfaiteurs, des sorciers, de la méfiance vis-à-vis du prochain, etc. Toute cette rengaine de la haine de soi typiquement béninoise que nos artistes utilisent pour intéresser leur auditoire. Enseignement qui part sans doute d’un bon sentiment mais qui aboutit à un mauvais port, dans la mesure où il ne fait que constituer le mal qu’il prétend destituer.

Si Norberka utilisait toute son énergie et son talent à nous éclairer d’une lumière positive, nous transmettre une vibration positive, le mal, tout le mal qu’elle dénonce se réduirait comme une peau de chagrin

Alan Basilegpo

   

 

   

 

 

   

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Un commentaire

  1. C’est assez bizarre que dans son hommage à ses devanciers de qui elle aurait reçu modèle et inspiration, Norberka ne cite pas, à ma connaissance Anice Pépé, alors que ce dernier est celui qui a détribalisé le zinli, et d’autre part, dans ses mimiques de danses et sa façon de danser tout rappelle l’illustre prince du zinli de Ouémé. Comment expliquer ce silence ? Béninoiserie ?

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