Ce dont la Cedeao est devenu le nom

Si la chose a été une surprise pour certains, ce n’est plus un secret pour personne. A force de les agonir de sanctions injustes et inhumaines, et de brandir des menaces de toutes sortes contre les pays du Sahel, tout simplement parce qu’ils ne dansent pas au son de la musique française, la CEDEAO — ce machin aux mains des Occidentaux, la France en tête — a fini par casser la corde du chantage sur laquelle elle ne cessait de tirer depuis des années sur injonction de ses maîtres blancs.

Maintenant, la CEDEAO est devenue le passé d’une illusion, autre chose qu’elle même. Du coup, comme on le voit, elle regroupe les états côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Elle devrait donc s’appeler désormais la communauté économique des états côtiers de l’Afrique de l’ouest, CEDECAO.

C’est un signe historique. En effet, les Blancs sont venus envahir et dominer l’Afrique par les côtes. Et ce sont les côtiers qui les premiers et les plus nombreux ont subi le lavage culturel de cerveau, qu’ils appellent civilisation, avec son cortège d’aliénation. Ce qui a développé chez l’homo-litus africain un mélange d’aliénation, de docilité et de complexe de supériorité, qui l’aveugle et l’incline à la surenchère abstraite, le pousse même en matière de soi-disant valeurs des Blancs, à être plus royaliste que le roi. Tandis que les populations nordiques, plus à l’écart de cette influence, ont gardé une certaine autonomie et une certaine intégrité. C’est tout le sens du mot Burkina Faso, la Patrie des hommes intègres, qui ne pouvait pas être un état côtier.

Toutefois, si la CEDEAO veut garder son acronyme actuel, alors sa nouvelle signification serait : Coterie des États Dominés par l’Europe en Afrique de l’Ouest.

Aminou Balogun