
L’Europe, s’associe passionnément aux États-Unis dans le fantasme visqueux du démantèlement et la disparition de la Russie. Et pourtant, la Russie ne leur a fait aucun mal, bien au contraire. Jusqu’à l’explosion de la guerre d’Ukraine, qui a commencé en 2014 par un coup d’État sanglant, fomenté par les États-Unis ; coup d’État qui a renversé un président démocratiquement élu, dont le seul tort était de vouloir la neutralité de son pays ; jusqu’à l’intensification en 2022 de cette guerre, qui avait depuis 2014 coûté la vie à près de 15.000 Ukrainiens Russophones du Donbass, pilonné jour et nuit par l’armée ukrainienne dans une conspiration du silence typiquement européen ; jusqu’à cette date fatidique, la Russie ne faisait que du bien à l’Europe. Son pétrole et notamment son gaz, étaient livrés à l’Europe à un prix sacrifié. Ce qui, entre autres, permettait à l’Allemagne — la première bénéficiaire — d’afficher une bonne santé industrielle et économique.
Plus loin encore dans le temps. La même Europe, contrairement à la version hollywoodienne fallacieuse d’une intervention salutaire des États-Unis, la même Europe a dû la vie sauve dans les mains de l’Allemagne nazie grâce à l’engagement total de l’Union soviétique et au sacrifice de 20 Millions de Russes et assimilés.
Malgré cette réalité et ces données historiques, pour toute récompense, et sous la houlette des États-Unis, l’Europe contribue activement à abattre la Russie, elle veut sa disparition. Comme si la Russie, était pour elle un cauchemar1. Décidément, Louis-Ferdinand Céline a raison : l’homme, disait-il avec cette ironie caustique qui le caractérise, est toujours pressé de se venger du bien qu’on lui a fait ; les États aussi.
Boris Azzedine
1L’une des raisons de la Russophobie des Européens est que, dans leur racisme viscéral, ils sont déstabilisés, émotionnellement perturbés par le faciès multi-ethnique et multiculturel de la Russie, – un pays dans lequel il y a des Européens, des Turcs, des Asiatiques, des musulmans, des chrétiens, des Juifs, des Bouddhistes, etc.. et qui vivent harmonieusement depuis des siècles — qui fait d’elle un pont historique et naturel entre l’Europe et l’Asie. C’est cela qui fait peur aux Européens, qui ont fait de la haine de l’autre parce qu’il est autre le fer de lance de leur intolérance notoire et caractérisée et le ferment de leur barbarie historique...
