Macky Sall, Après le Silence de Mort

Le cynisme des marionnettistes occidentaux de Macky Sall est total ; et avec lui, celui du triste sire lui-même. On dirait un grand enfant – qualificatif raciste que les Blancs nous collaient naguère – qui obéit au doigt et à l’œil à son père et maître.

Dans le pays qu’il dirige, plus de vingt jeunes sont tués par les forces de l’ordre ; leur tort était d’être  en révolte contre ses manigances politico-judiciaires visant à la fois à éliminer un opposant souverainiste incarnant les aspirations de la jeunesse et  à briguer en toute inconstitutionnalité un troisième mandat, comme avant lui plus d’un de ses pairs francophones l’ont fait avec la bénédiction de la France.

Ces jeunes sont morts et tu ne dis rien. Car, ainsi en a décidé tes marionnettistes blancs intelligents. C’est eux qui t’ont enfin donné l’autorisation de parler et quoi dire. Car si tu parles avant,  tu risquais de saborder  le peu d’espoir qu’ils entretiennent de continuer à soumettre le Sénégal, comme ils ont réussi à le faire en Côte  d’Ivoire. Or perdre le Sénégal  risque d’avoir un effet domino sur toute l’Afrique, à commencer par l’Afrique de l’Ouest francophone dont la situation au Sahel montre qu’elle est en passe de basculer dans le hors contrôle. Perdre le Sénégal risquait de déclencher le processus d’éveil des peuples africains jusque là sous l’effet de la drogue aliénante du lavage de cerveau par la langue, l’héritage colonial, la bêtise complexuelle du Noir qui prend le Blanc pour étalon. Une colonisation dont l’audace impénitente  est tout entier fondée sur le racisme anti-noir l’a priori qui tient les Noirs pour des sous-hommes et n’en démord pas. Car cette même France ne peut pas faire au Maroc ou en Tunisie, sans même parler de l’Algérie elle aussi naguère colonisée, le dixième de ce qu’elle fomente jour et nuit  en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Congo, au Togo, au Gabon depuis des décennies…

Donc Macky Sall a eu ordre de parler, comme il a eu ordre de se taire. Les Sénégalais,  ces grands enfants, vont peut être oublier, se calmer, comme les Gilets jaunes en France, après avoir été éborgnés et mutilés en nombre, se sont rangés. Et la situation peut être encore rachetée, au profit du statut quo, au profit de l’infantilisation du Nègre, au profit de la sempiternelle manipulation qui est sa vocation naturelle, au profit de la domination par la race blanche qui est sa mission, au profit du pillage de l’Afrique, qui ne mérite pas ses richesses. Car le changement est synonyme de mort de la France, synonyme de mort de l’Occident…

Aminou Balogun