ONU, Alerte sur la Judiciarisation du Maintien de l’Ordre : le cas Français

Un expert indépendant des Nations Unies s’est dit préoccupé par la tendance des États à considérer les manifestations pacifiques comme une menace pour la sécurité et à imposer des restrictions légales et autres pour les empêcher d’avoir lieu.

« Je suis alarmé par la tendance à l’usage injustifié ou disproportionné de la force par les forces de sécurité, qui se traduit par des meurtres, des arrestations arbitraires de manifestants et de personnes qui cherchent à surveiller et à rendre compte de manifestations pacifiques, ainsi que par des abus sexuels à l’encontre de manifestantes », a déclaré lors d’une réunion-débat hier mercredi en fin de journée, le Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, Clément Nyaletsossi Voule.

Il s’est aussi dit préoccupé par la tendance des États à considérer les manifestations pacifiques comme une menace pour la sécurité et à imposer des restrictions légales et autres pour les empêcher d’avoir lieu.

« Les membres de groupes vulnérables qui prennent part à des manifestations sont confrontés à des obstacles supplémentaires, car ils doivent également faire face à des restrictions plus importantes pour accéder à la justice », a ajouté M. Voule.

Usage excessif de la force contre des manifestants dans au moins 79 pays

De son côté, la Secrétaire générale de l’organisation non gouvernementale CIVICUS, Lysa John, a indiqué que depuis le début de la pandémie de Covid-19, son organisation avait recensé un usage excessif de la force contre des manifestants dans au moins 79 pays.

Parmi ces 79 pays, la France n’est pas en reste comme le montre cette enquête d’Amnesty International sur le fléau de la judiciarisation du maintien de l’ordre :

Ahandeci Berlioz

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