Covid : le BRICS à brac des Variants

Le moins qu’on puisse dire c’est que la conscience géopolitique du Covid est d’un niveau très élevé. Ce haut niveau n’est pas sans générer quelque curiosité, avec le risque assumé du complotisme. Car, disons-le tout net, cette curiosité est irrésistible. Tenez les BRICS, ce groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels et qui comprend le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud est mystérieusement embarqué sur le navire du Covid. En effet, en dehors de la Russie, le seul membre européen du groupe, tous les autres ont d’une manière ou d’une autre affaire avec le virus.

La Chine par son incidence inaugurale que nous appelons le variant 0 ; l’Afrique du Sud – seul pays d’Afrique noire où le virus a élu domicile contre toute logique régionale – a son variant que nous appellerons le variant 1 ; le Brésil a aussi son variant que nous appellerons le variant 2 ; et enfin pour ne pas être en reste, l’Inde a aussi son variant qui bat son plein ces temps-ci et que nous appellerons le variant 3.

Nous constatons qu’hormis les pays qui n’ont pas de passé colonial lié à la domination occidentale, ce qu’on appelle variant aujourd’hui et qui est brandi comme épouvantail pour animer le théâtre mondial de cette vaste supercherie savamment organisée – mixte de holdup et de subornation collective – arbore les couleurs exotiques de ces contrées suffisamment étrangères pour que leurs noms prêtent à la peur les atouts  de la crédibilité. Car si dans un jeu pervers de grandes puissances le virus a été lancé par les œuvres conjointes de l’Occident et de la Chine – l’un par son génie de concepteur et l’autre par son génie du mimétisme – il reste que les vrais variants, ceux qui sont censés gérer la peur des populations dans la durée sont bien de ces pays exotiques dans l’imaginaire occidental, et situés sur les trois plus grands continents du monde.

Quoi qu’on dise, et on peut en dire bien plus sur cette bizarrerie, la conscience géopolitique du Sarscov-2, alliée à son intelligence, son obstination, à sa nature de virus à vaccin exclusif ; tout cela donne du pain sur la planche du « complotisme », cette pirouette rhétorique de la dénégation par laquelle les comploteurs jettent le discrédit sur leurs détracteurs.

Adenifuja Bolaji

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