L’Afrique et le Jeu avec la France

Le jeu avec la France est un jeu dangereux, où le dirigeant africain qui le joue perd toujours. Au mieux il meurt de sa belle mort mais entre dans l’histoire avec une sombre réputation que la France n’assure pas.

Exemple Houphouët Boigny. En dépit du fait que, sur le modèle français du gaullisme, certains Ivoiriens se disent houphouétistes sans pouvoir dire en quoi leur héros a jamais placé les intérêts ivoiriens au-dessus de ceux de la France, quel Africain honnête se souvient de cet autocrate mégalo ?

Et le sort de Houphouët n’est pas le pire d’entre tous devant l’histoire. Que dire de Eyadéma, de Compaoré de Habré, et maintenant de Déby, vraisemblablement éliminé parce qu’il commençait à danser au son d’une autre musique – chinoise ? russe ? turque ? – que celle sur laquelle la France l’a fait danser comme un ours pendant trente ans !

Petit conseil au ludion de la France tenté par la rébellion tardive. Il serait plus inspiré de faire comme le Rwanda, de devenir anglophone : même si ça se paye par un génocide. Car un bon génocide une bonne fois pour toute vaut mieux qu’une domination perpétuelle par des gens aussi perfides et racistes que les Français ; un état minable en perte de vitesse qui s’accroche à l’Afrique qu’il suce comme une sangsue sans états d’âme…

Aminou Balogun

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