
L’acquittement de Gbagbo confirmé, apprend-on ! La Procureure de la CPI, cette cour pénale internationale si friande des dirigeants africains qui ne dansent pas au son de la musique néocoloniale – Mme Bensouda a échoué, peut-on dire. Mais un échec apparent. Car depuis le début, la CPI n’a jamais cherché à rendre justice aux Ivoiriens et à la Côte d’Ivoire, sinon, elle ne se serait pas focalisée sur les seuls perdants de la guerre, fussent-ils les détenteurs du pouvoir d’Etat de l’époque. Elle se serait intéressée aussi aux soi-disant rebelles, la troupe de violeurs et de criminels recrutée par Ouattara et soutenue par la France pour rendre la Côte d’Ivoire ingouvernable, afin de la maintenir dans le giron historique de la France.
Le but de cette manœuvre – le déferrement de Gbagbo devant la CPI – était de faire place nette à Ouattara, de créer les conditions d’une purification politique, qui remettent les choses dans l’ordre néocolonial menacé par le règne et les idées néocolonialement incorrectes de Gbgabo. Une première fois en l’emprisonnant à la Haye, loin de la Côte d’Ivoire où sa présence aurait entretenu le feu de la résistance des Ivoiriens et des Africains, et en l’enfermant dans un long processus judiciaire. Une deuxième fois, après son acquittement en 2019, en faisant appel, une décision qui empêche Gbagbo de retourner dans son pays à l’approche des élections. Et, enfin, puisque l’objectif est atteint, et que Ouattara a usurpé le pouvoir en se faisant élire une troisième fois en violation de la constitution, et dans l’indifférence des Démocrates Occidentaux, la Cour acquitte Gbagbo !
A l’instar de la technique de diviser pour régner, le fait de créer un faux problème, une multitude de chicanes et de chausse-trappes à l’ennemi, est aussi une manière de manipulation à laquelle recourent les puissances impérialistes surtout celles qui se prétendent démocratiques. Les démêlées de Gbagbo avec la CPI viennent de prendre fin : Gbagbo a gagné crieront ses sympathisants et les Africains intègres, mais les puissances internationales, et notamment la France qui en coulisse téléguident cette institution et manœuvrent les événements par un jeu bien huilé de nominations, de cooptation et d’influence n’ont-elles pas elles aussi atteint leur but ? Manipuler les consciences, imposer in fine leur ordre…
Adenifuja Bolaji
