Cookies-19 : ou la fin de notre Liberté

Cookies-19

Avez-vous vu comment peu à peu l’Internet  et la liberté qu’on y avait naguère d’accéder à la connaissance sans être taxé nous échappe ? Il y a une dizaine d’années encore, quand on naviguait et on tombait sur un site, il nous était parfois demandé de bien vouloir accepter les cookies. Le message était timide et marginal : on acceptait ou on n’en tenait pas compte. Cela n’empêchait pas de profiter de l’information recherchée qui nous avait conduits sur le site. En ce temps jadis, ces clauses n’étaient pas légion. Dans un premier temps, elles étaient marginales. Puis, elles commencèrent à se généraliser, mais tout en restant discrètes et non conditionnelles ; c’est-à dire qu’elles ne soumettaient pas l’accès au site, ou plus exactement la visibilité de l’information recherchée à l’acceptation de la clause des cookies.

bannière de cookies

Puis dans un troisième temps, on commença à sentir le marchandage conditionnel qui se traduisait par un écran ou un floutage de la page du site qui ne devenait lisible que si l’on souscrivait à la clause en un clic. La posture de chantage ne se cachait pas. Et puis ces deux ou trois dernières années, elle s’est généralisée. Pas moins de 75% des sites internet d’information en tout genre, mettent une bannière de conditionnalité. Et on se rend compte que la liberté de naviguer, de s’instruire des tout premiers temps d’internet est devenue le passé d’une illusion éphémère. La pensée marchande à repris ses droits. Et tout se passe comme s’il y avait un donneur d’ordre suprême qui a ordonné et coordonné cette reconquête de la loi marchande pour tuer dans l’œuf le rêve de l’échange libre.

En ces temps de mondialisation accélérée, où plane dans le monde une pandémie qui donne des idées à plus d’un – comploteurs et complotistes – on ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec cette logique totalitaire et  liberticide : du Covid-19 à Cookies-19, il n’y a qu’un pas…

Alan Basilegpo

Publicité