
Quand le Blanc a fini de chier, alors faire caca après lui devient un crime. Voilà des gens qui se sont retrouvés sur un petit bout de terre nommé Europe ; au lieu de s’en contenter, ils sont allés soi disant découvrir d’autres continents ; et s’y sont installés à coup de génocides et d’esclavages. Aujourd’hui, pour faire diversion, ils s’amusent à appeler certains d’entre eux Américains ou Australiens alors qu’ils savent au fond d’eux-mêmes qu’ils sont tous des Européens. En l’espace d’un demi-millénaire, ils ont multiplié par plus de 50 le nombre de leur population. Mais l’Afrique, elle, n’a pas le droit d’atteindre un niveau de population comparable au leur : c’est la levée de bouclier, ils hurlent au choc démographique. Avec 7% de la superficie, l’Europe a 10% de la population du globe ; alors qu’avec 20% soit trois plus de la superficie, l’Afrique n’a que 16,5 de la population du globe — soit la moitié de la population européenne à superficie égale.
Continent | Superficie (km²) | Superficie (%) | Population approchée (2016) | Pourcentage de la population totale | Densité de population par km2 | Densité hypothétique sur la base européenne |
Asie | 44 579 000 | 30 % | 4 436 224 000 | 60,2 % | 87,01 | 313,5 |
Afrique | 30 065 000 | 20 % | 1 216 130 000 | 16,5 % | 29,19 | 209 |
Amérique du Nord | 24 256 000 | 16 % | 528 750 000 | 7,2 % | 40,45 | 167.2 |
Amérique du Sud | 17 819 000 | 12 % | 410 013 492 | 5,6 % | 23,01 | 125,4 |
Europe | 9 938 000 | 7 % | 738 849 000 | 10,0 % | 73,15 | 73,15 |
Océanie | 7 687 000 | 5 % | 39 901 000 | 0,5 % | 4,16 | 52,25 |
Mais, aussi importante qu’elle puisse être, la question de la démographie n’est pas la seule à susciter chez les Blancs un charroi paternaliste monstre. Le paternalisme autoritaire a été une constante des Européens dans leurs rapports avec les autres peuples du monde. Par exemple, lorsque, battant en brèche les représentations racistes de l’infériorité des Chinois dans lesquelles les Européens s’étaient complus durant des siècles, ceux-là montrèrent qu’ils n’étaient pas la race d’ouvriers à laquelle ceux-ci les limitaient, mais au contraire commençaient à exhiber tout leur potentiel d’initiative et d’intelligence collective, les Occidentaux crièrent au péril jaune. Ils laissèrent libre cours au fantasme du déferlement de la horde jaune sur les espaces qu’ils avaient occupés dans le monde — de l’Europe à l’Australie, en passant bien entendu par l’Amérique.
De même, ils ont pratiqué l’esclavage des Noirs pendant 400 ans tranquillement sans jamais penser que c’était un crime contre l’humanité ; mais dès que la mécanisation des tâches productives a explosé et que l’industrie s’est imposée dans tous les domaines où le Nègre servait de bois d’ébène, ils ont découvert et décrété que l’esclavage était contraire aux droits humains.
Même chose pour le travail des enfants. Après avoir fait travailler des enfants pendant des siècles et des siècles, dès que la nécessité ne s’en fit plus sentir, l’Occident découvrit et décréta que faire travailler les enfants était un crime contre leur humanité. Et encore que l’appréciation du type de travail réprouvé était laissée, comme toujours, à leur convenance paternaliste. C’est ainsi que, pendant qu’ils font pression sur les pays du Sud sur la question du travail des enfants, ils trouvent tout à fait normal de faire travailler ceux-ci dans le cinéma ou l’audiovisuel où les enfants peuvent être acteurs, comédiens ou même chanteurs sans que leur condition d’enfants travailleurs — fût-ce dans l’industrie du loisir — ne pose aucun problème.
C’est dire que leur paternalisme anachronique et la bonne volonté éthique qui le justifie sont une constante de l’histoire des rapports des Blancs avec les autres races, nations ou cultures– Noirs, Jaunes, Hindous, Arabes, etc.
Cela n’enlève rien à la pertinence de la question démographique ; car tous les autres cas évoqués ici — esclavage, péril jaune, travail des enfants,– n’en sont que des formes particulières. On comprend donc que les Occidentaux fassent une fixation sur la démographie et sur l’Afrique considérée comme l’ennemi numéro un dans ce domaine. Or, la question de la démographie se pose toujours par les Occidentaux en termes de consensus frauduleux. Pourquoi font-ils rimer la croissance de la démographie africaine avec le déferlement des masses africaines sur l’Europe ou sur l’Occident ? Pourquoi ne peuvent-ils pas imaginer une Afrique en croissance involutive ? Une Afrique dont les Occidentaux cessent de piller les ressources pour qu’elle se concentre sur son développement et parvienne à stabiliser chez elle sa jeunesse afin qu’elle participe au développement de ses potentiels ? L’idée d’un Occident irrésistiblement attractif est un fantasme qui flatte l’amour propre des Blancs en même temps qu’elle cache leur refus de cesser de voler les richesses de l’Afrique. Pour eux, les Africains doivent sans broncher accepter la naturalisation de leur spoliation et en même temps ne pas se multiplier pour que leur nombre croissant ne mette en péril la tranquillité de celle-ci. Le cercle infernal du pillage, de la misère, des guerres et de l’immigration, selon eux, ne peut se résoudre qu’avec un contrôle paternaliste de la démographie. Et, de ce point de vue, l’Afrique idéale pour les Blancs est une Afrique où il y a plus de rhinocéros que d’Africains.
Sans être complotiste, on peut imaginer qu’après s’être penchés sur la question depuis des décennies, après avoir essayé avec les Ebola, les Sida, et autres pandémies dont l’Afrique étaient obstinément le centre, les Blancs ont enfin trouvé la bonne formule avec le Covid, une maladie exogène. Or, la première réponse de l’Afrique est conforme à sa résistance légendaire naturelle — preuve que Dieu décidément n’oublie personne. En dehors de l’Afrique du Sud sur laquelle ils ont mis le paquet de ce virus douteux — pays arc-en-ciel- de Nelson Mandela censé fournir l’alibi éthique fallacieux d’un Occident qui vole à son secours, générosité assez subtile pour emporter l’adhésion de tout le continent noir à la vaccination — en dehors de cette curiosité sud-africaine, l’Afrique, à laquelle on prophétisait le pire, a été le continent le moins affecté par cette maladie.
Alors pourquoi la vacciner si elle avait de bons dirigeants pour la protéger ? Est-ce que la vaccination des Africains devrait être laissée au bon vouloir de laquais comme Ouattara, Biya, Nguesso, ou je ne sais quel Gbassingbé ? Certainement pas ! Les Africains ont le droit de se méfier. Ils en ont même le devoir. Le même serpent ne doit pas vous mordre deux fois, dit-on en langue fon. On n’a pas besoin de leurs vaccins contre Covid en Afrique. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Les risques — la stérilisation aléatoire contrôlée par nanoparticules — est trop grand pour que nous n’y prenions garde.
Tous les Africains doivent relayer le message de ces vidéos, qui est un message de prudence. Les Africains n’ont jamais forcé les Blancs à se vacciner contre Ebola ; donc qu’ils nous laissent en paix. Le paludisme tue plus de 450 000 jeunes enfants en Afrique chaque année. Le Covid n’a tué que 50 000 personnes sur le continent, la grande majorité desquelles sont des vieux ou des gens qui souffraient d’autres maladies.
Aminou Balogun
