L’Esclavage des Noirs, une Élection Antidémocratique

Si le génocide des juifs peut être comparé à une folie, folie meurtrière localisée dans le temps et l’espace, folie destructrice d’une « race », on ne peut en dire autant de l’esclavage des Noirs qui a duré froidement quatre siècles.

L’esclavage des Noirs n’est pas une folie. L’esclavage c’est la roide assurance de l’être face à son contraire élu. L’esclavage n’est pas la haine, c’est l’auto-persuasion manichéenne qu’une certaine altérité raciale confinait au travestissement de l’espèce. Si le génocide des juifs est la solution finale d’une élection, l’esclavage des Noirs est l’élection d’une solution finale : le Noir comme solution finale du Blanc, l’Afrique noire comme solution finale de l’Europe judéo-chrétienne.

Oui, l’esclavage des Noirs est une élection non démocratique de la figure raciale négative de l’« homme » dont l’appréhension naît de la peur des électeurs autoproclamés qui sous-tend l’idéologie de la prédation. Cette idéologie est si fortement ancrée dans l’imaginaire qu’elle résiste aux siècles et défie toutes les bonnes volontés. Et, aussi longtemps que cette conception de la prédation, ne prendra pas fin, aussi longtemps que les électeurs autoproclamés de cette mascarade électorale n’auront pas de façon claire renié leur  intention politique, aussi longtemps que les prédateurs n’auront pas quitté la proie pour l’ombre, aussi longtemps que les chasseurs dans la jungle humaine n’auront pas rendu leurs armes, aussi longtemps que les grands faiseurs de mythes n’auront pas cessé de nourrir la bonne conscience collective, nul Nègre sensé ne doit s’aventurer à confondre la sérénité manichéenne de l’élection d’une solution finale avec la folie meurtrière de la solution finale.

Adio Badaga

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