Cette cérémonie de remise de lettres de créance élargie à la famille du diplomate africain est manifestement une mise en scène cousue de fil blanc. A preuve, puisqu’il s’agit de deux Etats qui suivant les principes diplomatiques consacrés sont censés être égaux, pourquoi le Turque ne reçoit pas son hôte en mode familial ?
Le but de la manœuvre est géopolitique, et il spécule sur la naïveté légendaire supposée du Noir, donc in fine, trahit le racisme qu’il est en train d’exorciser. Il vise à présenter Erdogan comme un homme gentil, humain et doux, et la Turquie comme une amie de l’Afrique, qui aime les Noirs.
Un message qui vise à contrer sur le terrain africain où ils sont concurrents les Occidentaux et surtout la Chine où le racisme anti-noir s’est donné libre cours de façon décomplexée ces dernières semaines.
Ce qui est triste dans ce genre de scénario de subornation des consciences africaines c’est de voir l’alacrité avec laquelle le Noir joue le jeu d’un système triangulaire implacable dans son égoïsme, qui met en jeu, la puissance manipulatrice, l’Afrique et lui-même en tant qu’individu ( même s’il a reçu l’aval de son pays, qui, même en tant que tel reste isolé à l’échelle africaine). La puissance est gagnante dans ce jeu qui vise à permettre le pillage du continent, l’acteur Noir satisfait son ego et tire son épingle du jeu, et seule l’Afrique est plumée.
Ce qui est encore plus triste est qu’il y a toujours un individu noir ( personne ou pays) pour prêter main forte aux puissances collectives adverses contre sa race, et jouer n’importe quel jeu qui germe dans l’esprit de ceux qui veulent piller l’Afrique.
Aminou Balogun