Depuis 2012 au moins, le Bénin est pris en otage par le combat personnel de deux hommes, qui au départ n’étaient pas du sérail politique, mais qui sont entrés par effraction dans le système.
Aujourd’hui, l’un promet le bonheur contre les libertés ; l’autre, après avoir joué de la Démocratie par des fraudes et caressé à loisir le démon du régionalisme, apparaît comme le gardien de cette même Démocratie. Qui croire et qui rejeter ? Faut-il même croire ou rejeter quiconque ? Et pendant combien de temps encore va durer ce combat douteux ? Tout cela en devient insupportable, pour un pays pacifique comme le Bénin ; un pacifisme ô certes ambigu et pas toujours louable. Car l’une des particularités du Béninois — et plus exactement de sa majorité de souche proto-adja — c’est de ne pas avoir beaucoup de choses dignes de mériter son sacrifice.
En tout cas, ce combat douteux nous a valu la pudique curiosité africaine et mondiale sur l’affaire d’empoisonnement présumé du chef de l’État. Pire encore, aujourd’hui, le même combat nous prive de notre sucette synthétique que nous appelions démocratie, et avec laquelle nous faisions saliver à distance plus d’un candide en Afrique et au-delà.
Jusqu’à quand tout cela va-t-il durer ?
Pour sauver le Bénin, loin de nous ranger derrière l’un ou l’autre comme certains le font avec passion, je ne vois qu’une seule solution : les renvoyer dos à dos vers le néant de la politique d’où ils n’auraient pas dû sortir pour venir hanter notre existence collective.
Aminou Balogun
Oui au dos à dos! C’est ce qu il faut.
Mais avant, stoppons, tous ensemble, la dictature d abord.
C’est sûr, la résistance victorieuse doit s’accompagner du bannissement de la bande.
ADJILE SEGLA Aime