En 1972, en voyage officiel au Canada, Gowon saluait Justin Trudeau, le fils de Pierre Elliott Trudeau, le Premier Ministre de l’époque, alors âgé de 1 ans.

En 2015, par le plus heureux des hasard, ce même Justin Trudeau, maintenant âgé de 44 ans vient d’être élu au poste de Premier Ministre que son père occupa jadis et longtemps.

Dans le même temps, c’est-à dire 43 ans plus tard, Gowon continue d’être présent dans la vie politique du Nigeria où, entre autres fonctions officielles, il siège au Conseil d’État.

Doit on en conclure que l’Afrique est vraiment un continent spécial avec ses valeurs propres ? Ou bien est-ce le transfert au domaine politique de la fameuse allégorie du vieux dont la mort est comparable à la bibliothèque qui brûle ?  Pourquoi nos hommes politiques se prennent à ce point pour indispensables et s’accrochent au pouvoir comme des sangsues diaboliques au mépris des droits des nouvelles générations ? Et ce n’est pas seulement en politique que nous avons le même syndrome. On peut aussi le constater dans le domaine des rapports sexuels où au nom de la polygamie qui a cours chez nous nos vieux, parce qu’ils sont puissants ou riches ou puissants et riches, sans états d’âme et avec aplomb épousent de jeunes adolescentes qui auraient pu être leurs petites filles. Le dernier en date de tels actes publics de débordement générationnel dans la sphère des rapports intimes n’a-t-il pas été le mariage du vieil émir de Kano, Sanusi Lamido, avec une fille de 18 ans ?

Dieu sauve l’Afrique dans son mélange des genres et ses mœurs têtues à contre courant du progrès !