
En raison de leur position économique depuis quelques siècles dus en grande partie à des crimes sans nom commis en Afrique et en Amérique, les Européens – habitant de part et d’autre de l’Atlantique – ont la certitude d’avoir la science infuse. Pire, ils pensent avoir le monopole de l’intelligence : eux c’est l’intelligence incarnée, et les autres, la sottise sur pied. Ce manichéisme délirant jure pourtant avec un monde dont la grande majorité des habitants rejette l’idée de monopole.
La guerre d’Ukraine démontre si besoin en est la vanité de leur prétention en matière d’intelligence, et le fait que l’intelligence ne peut pas être au service du mal et de la barbarie pour l’éternité..Dès que la guerre d’Ukraine a commencé, enivrés par leur propre propagande, ils ont ouvert leurs frontières aux Ukrainiens désireux de quitter leur pays soi-disant pour les protéger des bombardements indiscriminés de la Russie sauvage et dépeinte comme sans cœur. Donnant à fond dans l’inversion accusatoire – l’un des traits de leur propagande– ils se trompent de guerre, confondant l’opération spéciale russe avec les boucheries américaines en Iraq, le « carpet bombing », comme ils l’appellent cyniquement, ( 1 million de morts dont des bébés, des femmes et des vieillards sans défense), les massacres en ex-Yougoslavie, en Lybie et en Syrie.
Des millions d’Ukrainiens ont saisi l’occasion en or pour quitter leur pays.
Croyant que la guerre c’est seulement une question d’arme et d’argent, chacune des nations d’Europe, et l’Union Européenne en tête ont commencé à rivaliser d’ardeur dans l’envoi d’arme et de moyens financiers à l’Ukraine : Char Leclerc, Canon César, Char léopard, F16, drone, etc..
Et les chèques pleuvaient les uns à la suite des autres : 5 milliards de dollars, 25 milliards d’euros, 60 milliards de dollars, 100 milliards de dollars !
Argent et armes entrant pour une grande part et de façon hydraulique dans les circuits du marché noir et de la corruption dont l’Ukraine est une des grandes places tournantes européennes. Mais ça, trop occupés à dépeindre Poutine en Hitler et la Russie en nation diabolique, les médias occidentaux, tous autant qu’ils sont n’en ont que faire.
Entre Vanderlayen l’Européiste et Biden son maître américain, c’était à qui serait aux premières loges de l’aide à la brave Ukraine agressée par la méchante Russie. Or, la guerre est une chose trop sérieuse pour être gagnée uniquement par l’argent et des armes, fussent-elles de derniers cris. Le terrain militaire a besoin d’hommes, de beaucoup d’hommes. Or ce sont ces mêmes hommes que, dans leur humanisme légendaire, les Européens ont accueillis par millions chez eux pour les protéger de bombardements russes imaginaires ( la Russie a tué moins de civils ukrainiens en deux ans de guerre qu’Israël en 15 jours de guerre à Gaza !)
En Ukraine la conscription prend des allures de chasse à l’homme ; l’armée manque cruellement d’hommes, la plupart happés par le « hachoir à viande » russe. La moyenne d’âge des combattants ukrainiens dépasse les 43 ans ! Les femmes et les enfants sont de plus en plus enrôlés. Et c’est avec ça que l’Ukraine va vaincre la Russie quatre fois plus peuplée et qui aligne pas moins d’un million de combattants sur le front de guerre ?
Il semble bien que l’intelligence des Européens qui leur a permis de réussir avec brio le génocide des Indiens en Amérique et quatre cents ans d’esclavage des Noirs en Afrique, cette intelligence lumineuse que le monde leur envie, semble bien ne plus être ce qu’elle était !
Aminou Balogun
