
Le président Bola Tinubu a demandé à la Chambre des représentants de modifier la loi de crédits supplémentaires de 2022 afin de fournir 500 milliards de nairas pour financer des mesures palliatives contre l’impact de la suppression des subventions sur les carburants.
Lorsqu’il a pris ses fonctions le 29 mai, M. Tinubu a annoncé la suppression des subventions sur le carburant, une décision qui a vu le prix de l’essence tripler à travers le pays.
Suite à l’annonce, la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL) a ordonné à ses points de vente à l’échelle nationale de vendre du carburant entre 480 et 570 nairas le litre, soit une augmentation de près de 200 % par rapport au prix initial inférieur à 200 nairas.
Les pourparler entre le gouvernement et les syndicats ont aboutis à un certain nombre d’engagements et de résolutions. Ainsi, « le gouvernement fédéral, le TUC et le NLC vont revoir le programme de transfert en espèces financé par la Banque mondiale et proposer l’inclusion des personnes à faible revenu dans le programme », indique l’avis.
«Le gouvernement fédéral, le TUC et le NLC pour relancer le programme de conversion au GNC ont convenu plus tôt avec les syndicats en 2021 et élaborent une mise en œuvre et un calendrier détaillés.
« Les Syndicats et le gouvernement fédéral examineront les problèmes qui entravent une prestation efficace dans le secteur de l’éducation et proposeront des solutions pour la mise en œuvre.
«Les Syndicats et le gouvernement fédéral doivent examiner et établir le cadre pour l’achèvement de la réhabilitation des raffineries du pays.
« Le gouvernement fédéral doit fournir un cadre pour l’entretien des routes et l’expansion des réseaux ferroviaires à travers le pays. Toutes les autres demandes soumises par le TUC au gouvernement fédéral seront évaluées par le comité mixte.
Par conséquent, les parties ont également convenu que le NLC suspendrait immédiatement le préavis de grève pour permettre de nouvelles consultations.
«Le TUC et le NLC doivent poursuivre les engagements en cours avec le gouvernement fédéral et assurer la clôture des résolutions (ci-dessus).
Les Syndicats et le gouvernement fédéral se sont réunis le 19 juin 2023 pour convenir d’un cadre de mise en œuvre»
L’intervention des pouvoirs publics pour amortir et atténuer les effets de la suppression des subventions sur les produits pétroliers se situent à plusieurs niveaux (fédéral, étatique, sociétés publiques et privées, banques, etc..) ; le gouvernement a, pour sa part, conformément à ses engagements pris avec les syndicats, considéré la nécessité d’une ponction de 500 milliards de nairas du budget supplémentaire de 819, 5 milliards de soumis à la législature par l’ancien président Muhammadu Buhari.
Alors que l’on sait que — les mêmes causes produisant les mêmes effets — la suppression des subventions sur les produits pétroliers au Nigeria a eu aussi des conséquences directes sur les prix des produits pétroliers au Bénin – notamment le prix du kpayo qui a quasiment doublé –force est de demander si le gouvernement du Bénin, à l’instar de son homologue nigérian a pris la mesure des conséquences économiques et sociale d’une telle hausse du prix de l’essence.
Bejide Alamoran
