
Il n’y a qu’en Afrique que les plus « grands artistes » sont tenus pour tels à cause de l’onction exogène d’intérêts et de logiques étrangères à leur continent sinon à leurs propres sociétés. Est-ce que la plus grande chanteuse ou le plus grand chanteur turc ou chinois est celle ou celui que la France, l’Angleterre ou les États-Unis ont désigné, reconnu ou plébiscité comme tel ? Mais en Afrique cette inversion éthique est monnaie courante ; elle est même le nec plus ultra, la règle recherchée par tous : aussi bien par les Africains eux-mêmes que par les Occidentaux.
Et, il n’y a qu’en Afrique que ces mêmes « grands artistes » — chanteurs, footballeurs, sportifs – au palmarès scolaire souvent modeste sinon contrarié sont médiatiquement bombardés philosophes, politologues, sociologues, au point que leurs avis sur ces questions sont recherchés et mis en avant au détriment des spécialistes renvoyés dans l’anonymat de leurs chères études universitaires.
Pauvre Afrique, jouet perpétuel des grandes nations et races ! A qui profite le crime ?
